20 Minutes (Toulouse)

A l’école de la propreté

Cette année, 307 personnes se forment au nettoyage

- Romain Lescurieux

Armée de son balai et vêtue d’un gilet couleur « vert bambou », Barbara, 24 ans, originaire de l’Oise, nettoie les caniveaux et les rues de Paris. Les gestes sont encore un peu hésitants et pour cause, c’est sa première journée. Depuis lundi, elle suit une formation pour devenir agent de propreté de la Ville de Paris. Un enseigneme­nt dispensé par l’école de la propreté, située dans 18e arrondisse­ment.

1500 € net

Au programme des douze jours de formation : de la théorie sur la collecte, le balayage, les postures à prendre ; de la pratique sur la façon de se déplacer en toute sécurité. « Balayer à côté de voitures, c’est complexe, donc on va leur apprendre à faire des petites vagues pour que les déchets passent derrière les roues », détaille Alain Villata, responsabl­e de l’école. Sur 1 500 candidatur­es, 307 personnes ont été retenues pour suivre en 2016 cette formation. « Pour la plupart, c’est une reconversi­on. Elles sont attirées par le salaire de 1500 € net. Il y a des jeunes, des cadres de 40 ans, des gens qui font face à la crise et peuvent monter très vite dans la hiérarchie », détaille Alain Villata. A l’arrivée, elles décrochero­nt une attestatio­n de formation. « Cette école est très spécifique », affirme Mano Peninou, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la propreté et l’assainisse­ment. Son savoir-faire s’est en effet déjà exporté en Algérie et en Tunisie. A la sortie de l’école, les nouveaux agents rejoindron­t les rangs des 5 000 personnes oeuvrant déjà dans ce secteur pour la Ville de Paris.

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Barbara a douze jours pour apprendre les bases de son nouveau métier.

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