Morts-vivants
« Ce que j’ai ressenti ces jours-là n’était pas seulement des émotions négatives : il y avait aussi de l’espoir. » Cet espoir, dont parle Toshiki Okada, il l’avoue, il l’a aujourd’hui perdu. Et avec son spectacle, on a l’impression qu’il tente de remettre la main dessus. A travers trois personnages, un homme hanté par deux femmes (l’une morte, l’autre vivante), l’auteur dissèque les répercussions de la triple catastrophe en jouant avec le passé et le futur, mais aussi les souvenirs, tout en faisant coexister les vivants et les morts. On a l’impression qu’il fait sa propre psychothérapie. Ils auraient pu se contenter de faire du métal. Loupé. Sidilarsen n’a visiblement que faire des frontières musicales. Dès leur premier album, en 2003, ces Ariégeois d’origine ont opté pour un savant et explosif mélange de rock-métal-electro où le son des machines rivalise avec les riffs de guitares. Et visiblement, ça leur réussit : ils ont sorti cette année leur sixième album, Dancefloor Bastards. Mais pour mesurer la dimension de ce groupe, une seule solution : aller les voir sur scène. Mathilde Ramade aime le mélange des genres. Il n’y a qu’à jeter un oeil sur son spectacle, à mi-chemin entre le conte pour enfants et la comédie musicale. L’histoire ? Un roi aussi petit que méchant veut s’assurer une gloire éternelle en effaçant tous les héros des autres contes. Pas gagné. La prouesse de cet événement réside dans le mélange des genres. La vidéo sert tant de décors que de lien interactif avec la scène, permettant aux acteurs d’entrer dans le décor, ou de dialoguer avec un personnage qui apparaît à l’écran. Etonnant.