Avec «Battlefield 1», les joueurs à l’épreuve des champs de bataille de la Grande Guerre
On a testé en exclusivité « Battlefield 1 »
La dernière fois qu’un jeu vidéo nous avait emmenés dans les tranchées de la guerre de 1914-1918, l’expérience jouait davantage sur l’émotion que sur l’adrénaline. Entre « Soldats inconnus », sorti en 2014, et le tout nouveau « Battlefield 1 » (disponible le 21 octobre sur consoles et PC), il y a tout un monde. Après « Star Wars Battlefront » en 2015, les Suédois de Dice, sous la houlette des Américains d’Electronic Arts, livrent un jeu d’action (FPS) grand spectacle qui propulse le joueur sur les champs de bataille d’une Première Guerre mondiale qui n’a rien à voir avec celle des manuels scolaires. Au milieu des tranchées, des barbelés et des ruines, le joueur va, dans le mode histoire, découvrir l’âpreté des combats. Graphiquement impressionnant, « Battlefield 1 » met en scène certaines batailles restées célèbres comme celle des Dardanelles en 1916 ou celle de Vittorio Veneto dans les Alpes juliennes en 1918. Une caractéristique propre à la série. Depuis 2002, la série des « Battlefield » entraîne le joueur dans des conflits qui ont marqué l’histoire. « La Première Guerre mondiale n’a que rarement été l’objet d’adaptation en films, en séries ou en jeux vidéo, explique Daniel Berlin, designer chez Dice. Ce conflit où se côtoyaient des tanks et des chevaux offrent une variété de situations intéressantes à exploiter dans un jeu. » On va donc conduire un char aux alentours de Cambrai, monter à cheval au Moyen-Orient, piloter un biplan… Une occasion pour les développeurs de varier les séquences de jeu alors que la panoplie des armes est limitée, début du XXe siècle oblige, et que la période ne semble qu’un prétexte.
Sans les Français
On s’étonne de l’absence totale de soldats français dans le jeu. Comme si la France et ses plus de 1,4 million de morts n’avait pas été impliquée. La Russie, la deuxième nation, après l’Allemagne, à avoir payé le plus lourd tribut humain durant le conflit, est elle aussi absente. Les développeurs promettent des suppléments à venir (DLC) mettant en scène les troupes de ces deux pays, mais on s’étonne que dans un jeu qui s’inspire de ces événements tragiques, aucune référence ne soit faite aux principaux acteurs du conflit. Si la campagne transporte le joueur à travers toute l’Europe, le voyage ne dure que six heures. Les gamers s’en plaindront certainement.