La ligne B ne sera pas rétablie avant lundi
Le trafic de la ligne B ne reviendra pas à la normale avant lundi
Vogue la galère. Depuis qu’une canalisation a explosé sous l’avenue de l’URSS, lundi matin, et inondé la station Saint-Agne, les Toulousains rament. Sur la rocade par exemple où mardi matin, plus de 20 km de bouchons se sont formés alors que la ligne B du métro ne fonctionne qu’à moitié et que certains usagers n’ont pas eu d’autre choix que de prendre leur voiture.
Le froid en cause
Et l’épreuve risque de durer. Tisséo se fixe « un objectif de reprise du service normal sur la ligne B lundi 16 juin ». D’ici là donc, le tronçon entre le terminus de Ramonville et la station Marcel-Langer reste inexploitable. Il faut dire que les expertises menées depuis lundi à la station Saint-Agne et dans le tunnel ont révélé « d’importantes dégradations ». Le « tapis » de roulement qui contient de nombreux automatismes est resté immergé pendant plusieurs heures sur une longueur d’environ 800 m. Il faut le remplacer en partie, donc commander des pièces, puis une fois la réparation terminée procéder à des essais de roulage. Quant à la station Saint-Agne ellemême, la fermeture de « deux semaines » d’abord évoquée s’est transformée en « durée indéterminée ». Tandis que Tisséo tente d’évaluer les dégâts, Veolia a livré des éléments techniques sur l’incident à l’origine de cette incroyable pagaille. Le concessionnaire pense que « le froid de ces derniers jours peut être la cause » de cette fuite et de bien d’autres. Le réseau a en effet accumulé les pépins durant le week-end : 22 fuites en tout, dont une spectaculaire qui a provoqué l’effondrement de la chaussée samedi, avenue de Minimes. « Ce n’est pas seulement la température de l’air qui est en cause, mais également celle de l’eau prélevée dans la Garonne qui alimente le réseau ». Or il y a eu « une chute rapide et brutale de la température de l’eau distribuée au cours du week-end du 7 janvier, poursuit le concessionnaire, qui est passée d’environ 6 °C à 2,5 °C ».