Montebourg et Hamon, le match des personnalités
Les deux frères ennemis de la primaire de la gauche, Arnaud Montebourg et
Benoît Hamon, se sont livrés à un duel par meetings interposés, mercredi.
L’ambiance. Au gymnase Jean-Jaurès, le candidat Montebourg a pu compter sur des chauffeurs de salle comme Guy Bedos et le récent soutien Gérard Filoche, qui a dénoncé la loi Travail. A l’Institut du judo, un DJ a fait patienter les supporters de Benoît Hamon puis, la maire de Bondy (Seine-Saint-Denis), Sylvine Thomassin, a soulevé l’enthousiasme en reprenant du Victor Hugo.
Le style. Combatif, Arnaud Montebourg s’en est pris d’emblée au « mur des puissants », « celui-là qu’il va falloir attaquer, pour vaincre la fatalité ». Quant à Benoît Hamon, il a lancé la première blague de la soirée, revenant sur l’opposition de l’Institut du Judo à sa venue mercredi soir : « Je les remercie même s’ils étaient gênés. Apparement, il y a des judokas de droite, mais David Douillet me pardonnera! »
Les militants. Pour Agnès, 55 ans, sympathisante et militante SFIO, Montebourg « peut rassembler la gauche. Pour Hamon, c’est encore trop tôt. Il manque de propositions concrètes et doit travailler encore son projet. » Militants vingtenaires, Franck, Florent et Marc ont choisi Hamon « car lui parle aux jeunes avec la proposition du revenu universel. Et puis, il est plus jeune, plus moderniste. »