Découvertes sur l’additif E171
On le trouve dans les bonbons, les dentifrices ou encore les plats préparés. L’additif alimentaire E171 induit et promeut la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat selon une étude publiée vendredi par l’Inra dans la revue britannique Scientific Reports. Selon ces résultats, le dioxyde de titane (E171), composé à 45 % de nanoparticules, pénètre dans la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme. Là, il provoque une baisse de l’activité de son système immunitaire indique Eric Houdeau, biologiste et directeur de recherche en physiologie et toxicologie alimentaire à l’Inra de Toulouse.
L’Anses saisie
Durant cent jours, les chercheurs ont fait absorber une dose d’E171 diluée dans de l’eau. « 40 % des rats étudiés présentaient des lésions pré-cancéreuses sur le colon », souligne Fabrice Pierre, chercheur de l’unité Toxalim au Centre de recherche en toxicologie alimentaire de Toulouse. Et pour les animaux qui avaient déjà des lésions précancéreuses, cela s’est traduit pour 20 % d’entre eux par une augmentation de ces lésions. « On ne peut pas conclure sur la base de cette étude quant au caractère cancérigène du E171 », précise Fabrice Pierre. Mais ces résultats sont assez inquiétants pour que les trois ministères décident de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) « afin de déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs », indiquentils dans un communiqué.