Choc toxique
Alors qu’il avait disparu dans les années 1990, le choc toxique lié aux règles (SCT) a fait sa réapparition dans les années 2000. Cette infection, qui touche les femmes portant un tampon et dont les symptômes ressemblent à une gasto-entérite ultra virulente, peut occasionner, dans les cas les plus rares, des défaillances d’organe, des amputations partielles des membres, des problèmes de rein ou de foie. De cinq cas recensés en 2004, la France est passée à 22 cas connus en 2014, sans que les scientifiques ne puissent réellement expliquer la progression de cette maladie. La récente décision de Tampax satisfait-elle Mélanie Doerflinger ? « J’attends de voir », indique la jeune femme pour qui les protections périodiques devraient faire l’objet de la même information que les produits cosmétiques. « Sur les crèmes pour le corps ou un shampoing, la liste des ingrédients est exhaustive et donnée par ordre de quantité utilisée. Pour les serviettes et les tampons, ce devrait être pareil et les éventuelles traces de dioxine et autres polluants, tels que le glyphosate, devraient également figurer sur les emballages. » De son côté, Tampax rappelle que la réglementation sanitaire qui encadre la fabrication de ses produits est « très stricte » et que la marque s’y plie. Déterminée à lever le secret qui entoure les tampons et serviettes, Mélanie Doerflinger presse les institutions de se saisir de cette problématique. Une équipe d’ingénieurs ougandais a inventé une « veste intelligente » (photo) capable de diagnostiquer la pneumonie. Elle devrait permettre de mieux combattre une maladie qui tue environ 24000 enfants ougandais de moins de 5 ans par an. La veste, à l’état de prototype, peut « repérer » la pneumonie trois fois plus vite qu’un docteur, tout en réduisant le risque d’erreurs humaines, selon ses inventeurs. « Une fois que ça marchera, nous la lancerons dans d’autres pays africains », envisagent les créateurs.