Une fusée Ariane aux couleurs de la Ville rose
Mardi, à 22 h 39 précises, Ariane 5 décollera une nouvelle fois de Kourou, en Guyane. Et à 11 heures d’avion de là, la fumée blanche aura une odeur toute particulière. Car la fusée sera labellisée « Ville de Toulouse ». Un parrainage symbolique, incarné par la présence du maire, Jean-Luc Moudenc (LR), sur le pas de tir, et matérialisé par un bel autocollant sur la coiffe d’Ariane.
Camp pour astronautes
Mais cet hommage tonitruant s’appuie aussi sur des réalités concrètes. La première étant que les deux satellites mis sur orbite sont de fabrication toulousaine. Sky-Brasil-1, commandé par un géant de la télé satellite d’Amérique latine, a été construit parAirbus Defence & Space. Et Telkom3S, commandé par un consortium indonésien, est livré par Thales Alenia Space.
La deuxième raison est que Toulouse va tout simplement se retrouver cette année au centre de la galaxie. La Cité de l’Espace y fête ses 20 ans (lire encadré) et elle a été choisie comme camp de base pour 30e Congrès mondial des Astronautes. Une centaine de représentants du cercle très fermé de ceux qui ont vu la Terre depuis l’espace seront du 16 au 20 octobre dans la Ville rose, Thomas Pesquet compris. Ils parleront « boutique » mais participeront aussi à des conférences et à des échanges avec le grand public. Enfin, troisième raison, Toulouse prend pour 2017 la présidence de la Communauté des villes Ariane (CVA). Ce réseau d’élus et d’industriels, qui passe par Barcelone, Berlin et bien sûr Kourou, fait du lobbying sur l’indépendance spatiale de l’Europe.