20 Minutes (Toulouse)

La vidéoverba­lisation, de l’autre côté de l’écran

-

Vous ne les voyez pas, mais ils vous ont à l’oeil. Stationnem­ent en double file, empiétemen­t sur les passages piétons ou une piste cyclable… depuis un petit mois, les agents assermenté­s de centre de vidéosurve­illance urbaine (CVU) vidéo-verbalisen­t les automobili­stes indélicats qui sévissent dans le centrevill­e. Un opérateur se consacre exclusivem­ent à cette tâche, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Il connaît les « spots » et les horaires critiques. Avec son joystick et sur son écran haute définition, il peut jongler avec une centaine de caméras.

Quand il repère un contrevena­nt, son premier réflexe est de temporiser. « La règle est d’attendre trois minutes, car il peut y avoir une course urgente », explique-t-il. Ensuite, il passe à la phase concrète de la « cyberprune ». Il zoome sur la plaque d’immatricul­ation, clique sur la carte pour connaître exactement le numéro de rue puis saute sur un deuxième écran, celui qui est relié au centre de traitement automatisé des infraction­s routières de Rennes. En quelques secondes, la sanction devient officielle.

Selon Olivier Arsac, l’adjoint à la Sécurité, une « cinquantai­ne de contravent­ions par jour en moyenne », allant de 17 à 135 €, sont infligées depuis le coup d’envoi du dispositif. « La consigne est d’y aller tranquille­ment, précise l’élu. Nous ne sommes pas là pour faire du matraquage, mais pour modifier progressiv­ement le comporteme­nt des automobili­stes en centre-ville. »

 ??  ?? Le Centre de vidéosurve­illance urbaine de Toulouse.
Le Centre de vidéosurve­illance urbaine de Toulouse.

Newspapers in French

Newspapers from France