Des parents font la police
« On fait le job de la police municipale ! » Depuis lundi, les parents d’élèves de l’école Olympe-de-Gouges, dans le quartier Lalande, ont sorti les banderoles et abondamment « tagué » l’unique place pour handicapé tracée devant l’établissement. Il y en avait deux mais, depuis la rentrée, un préfabriqué empiète sur l’autre. Et dans ce secteur où le stationnement vire au casse-tête, la fameuse place restante est occupée en permanence, très rarement par des personnes titulaires d’un macaron.
Risques de conflits
« Or, l’école accueille plusieurs élèves handicapés, sans compter certains parents à la mobilité réduite », explique Linda Djouaher, la secrétaire de la section FCPE à Olympe-de-Gouges. Les parents ne se contentent pas de banderoles. Ils se relaient pour surveiller la place aux heures d’entrée et de sortie. « Nous demandons aux automobilistes de déplacer leur voiture, avec le risque d’entrer en conflit avec les riverains », explique la mère de famille. L’objectif de cette mobilisation est d’alerter la mairie sur la nécessité de faire des patrouilles devant l’école précisément aux heures où les élèves arrivent ou s’en vont. « Nous n’en voyons jamais », constate Linda Djouaher. « C’est faux, rétorque Olivier Arsac, l’adjoint à la sécurité. Depuis le mois d’octobre, il y a eu quinze passages de la police municipale devant cette école le matin, une fréquence plus importante qu’ailleurs ». L’élu a demandé aux services municipaux la création d’une deuxième place réservée aux handicapés.