Mégarama prendra ses quartiers au Mirail
Un multiplexe de 2000 sièges ouvrira dans deux ans à Basso-Cambo
Sièges inclinables à volonté et gradins bien pentus pour favoriser l’immersion. C’est la recette de l’exploitant de cinémas Mégarama qui vient de confirmer son implantation dans la Ville rose. Pas dans les quartiers hype, mais au coeur du Grand Mirail, dans la zone commerciale de Basso-Cambo. Le site choisi pour ce multiplexe de douze salles et de plus de 2 000 sièges est la place Edouard-Bouillères, au terminus du métro, là où, pour l’instant, les voitures s’entassent sur un parking peu avenant.
Ce n’est d’ailleurs pas pour le décor que Mégarama a opté pour le Mirail. « Le premier cinéma est à 18 minutes et la zone compte 90 000 habitants », relève Olivier Labarthe, son directeur général adjoint. Avec une programmation « multigénérationnelle » et un tarif adapté, il espère attirer entre « 450000 et 470000 spectateurs par an », en particulier les habitants qui ne se font pas de toile faute « d’offre de proximité ».
Les habitants valident
Marianne, étudiante du quartier, avoue aller peu au cinéma, mais pense que le multiplexe pourrait bien changer ses habitudes. Ses copines, Armel et Maryam, prennent le métro de temps en temps pour rejoindre un multiplexe du centre-ville. Les trois amies sont unanimes : « C’est une bonne nouvelle! » Mohamed, attablé au fast-food, fait la fine bouche pour plaisanter : « Quoi ? On va supprimer le parking!? »
Mais cette airbusien qui, quand il va au ciné, prend sa voiture de Tournefeuille à Basso-Cambo, puis le métro, valide aussi : « Faire ses courses au Géant Casino en sortant du boulot, puis me faire un film dans la foulée, ça me plaît bien. » Et le projet a aussi la bénédiction du maire, Jean-Luc Moudenc (LR), qui a appuyé le dossier. « Le Mégarama va attirer d’autres Toulousains, créer une attractivité et participer au changement d’image du quartier », prédit-il. « A Toulouse, il y a 6,8 écrans de cinéma pour 100000 habitants, contre 19 à Lyon ou 13,3 à Lille », ajoute l’édile, qui estime que Toulouse « intra-muros », et en particulier la rive gauche, sont souséquipées en la matière.