Les oiseaux de proie font leur nid au Muséum
Une nouvelle exposition consacrée aux oiseaux de proie ouvre ses portes ce mercredi
Faucons, pygargues, buses… Des steppes d’Azerbaïdjan aux contreforts des Andes, les rapaces sillonnent les airs, suscitant admiration et parfois dévotion ou suspicion. Le Muséum de Toulouse, en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), a décidé de leur consacrer une exposition qui ouvre ses portes ce mercredi.
18 oiseaux naturalisés
Les visiteurs ne pourront évidemment pas y croiser les 573 espèces recensées dans le monde. Mais une soixantaine de spécimens seront présents, dont 18 naturalisés pour l’occasion par les deux taxidermistes du Muséum. Depuis un an, ils s’affairent pour que ces oiseaux de proie soient prêts pour le jour J. Plume par plume, ils ont travaillé avec minutie pour mettre en valeur et en scène ces aigles et milans. « Beaucoup de dépouilles ont été récupérées auprès de l’Office national de la chasse et la faune sauvage avec qui nous avons un partenariat. Ce sont des animaux sauvages, morts souvent de manière accidentelle dans leur milieu naturel. Nous avons aussi des spécimens issus de centres de soins, notamment du Rocher des aigles à Rocamadour, comme l’aigle impérial qui est assez exceptionnel ou le vautour de l’Himalaya, âgé d’une quarantaine d’années, qui est mort de vieillesse », précise Brian Aïello, le responsable du service. Comme pour les mammifères, la peau et les plumes passent par des bains. Les squelettes eux ne sont pas conservés, hormis le crâne, le bec et les serres. Ils sont remplacés par des mannequins créés de toutes pièces. En parallèle, les taxidermistes mènent un véritable travail d’enquêteur pour coller au plus près avec leur sujet et lui donner la meilleure posture possible. « Nous avons voulu illustrer le vol et la prédation animale à travers des postures dynamiques, en ayant par exemple des oiseaux suspendus, ce que l’on ne retrouve pas dans les collections. Pour que ce soit réaliste, nous regardons des vidéos et des photos », note Brian Aïello qui se rend souvent en montagne pour mieux connaître les animaux.