Une tournée, un album, du gâteau pour Petit Biscuit
A tout juste 18 ans, il sort son premier album, « Presence », et prépare sa troisième tournée
Il fête son 18e anniversaire ce vendredi, le jour de la sortie de son premier album, Presence. Petit Biscuit n’est pourtant pas un débutant. Il prépare sa troisième tournée aux EtatsUnis. « Mais cette fois, ce sera dans de plus grandes salles! » Ce (très) jeune homme de Rouen, Mehdi Benjelloun, fait parler de lui depuis bientôt deux ans. Le morceau « Sunset Lover » – et ses millions d’écoutes – l’a révélé, puis il a enchaîné les morceaux, les concerts. Mais 2017 restera comme l’année de sa naissance artistique (et de son bac obtenu avec les félicitations du jury).
En claquant des doigts
Avec ses allures de stagiaire maladroit qui ponctue chacune de ses phrases par un « de ouf » ou un « j’avoue », Petit Biscuit est l’un des musiciens actuels les plus suivis par les énormes stars de la pop internationale pour sa capacité à créer des tubes en claquant des doigts. « C’est cool, mais moi je me concentre sur mon truc, raconte Mehdi Benjelloun. Là, je sors 14 tracks d’un coup alors que, jusqu’ici, j’en avais sorti 10 en un an et demi. Les gens vont pouvoir avoir une idée plus globale de mon univers. »
Attendu au tournant
Petit Biscuit a fait ses débuts avec une électronica tranquille, puis s’est peu à peu dirigé vers une électro plus énervée. « Depuis que je fais des concerts, j’ai découvert que je voulais faire danser les gens, explique-t-il. Avant, j’étais en quête de musiques contemplatives. Maintenant, je veux faire des trucs punchy. J’ai toujours été le mec un peu timide, trop grand, mal à l’aise… Mais quand je vais à un concert, je danse n’importe comment, j’adore ça. Je veux montrer à l‘artiste que je m’éclate. Mon but, c’est de vivre cette excitation du côté de l’artiste. » Pour l’instant, ça semble fonctionner. Les salles et festivals qui l’accueillent affichent désormais des jauges gargantuesques, mais lui préfère rester seul en scène. « Au niveau de l’identification, à mon avis, c’est plus fort. Je veux que les gens voient le type derrière la musique. Et puis le rapport au public est plus fort, plus direct que si j’avais un groupe. » Il a réussi à se faire remarquer et à intriguer suffisamment ses auditeurs pour les faire se déplacer à ses concerts, mais Petit Biscuit sait qu’il est attendu au tournant avec ce premier album : « Je suis plutôt serein. Mon vécu me fait voir les choses autrement. J’ai le sentiment que je n’avais jamais vraiment rien vécu avant tout ça. Je ne sais pas si ça va changer avec le temps mais, pour l’instant, j’ai un peu l’impression de ne jamais savoir ce que je veux vraiment. A part faire de la musique. »