20 Minutes (Toulouse)

L’affaire de la joggeuse suspendue à un arrêt

Le seul suspect sera fixé demain sur son sort

- Hélène Ménal

Il y a sept ans ce mercredi que Patricia Bouchon a été tuée alors qu’elle faisait son jogging habituel. Jeudi, sa famille saura si un procès aura finalement lieu ou si l’enquête doit entièremen­t recommence­r. La chambre de l’instructio­n de la cour d’appel doit en effet se prononcer sur le sort de Laurent Dejean, mis en examen et écroué pour « homicide volontaire » en février 2014. L’unique suspect a toujours nié. Lors de l’audience, il y a un mois, l’avocat général a créé la surprise en requérant un non-lieu. Retour sur cette affaire.

Le meurtre.

En ce 14 février 2011, Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, est allée courir aux aurores, dans la campagne de Bouloc. Elle n’est jamais rentrée. Son corps n’a été découvert que 44 jours plus tard, à 12 km de là. Il était dissimulé dans une buse. L’autopsie révélera qu’elle a été frappée, sans probableme­nt subir de violence sexuelle. Un gant en latex a été retrouvé dans sa bouche.

Le suspect.

Laurent Dejean, 38 ans aujourd’hui, est un ex-plaquiste habitant dans les environs. Il est décrit comme « psychotiqu­e » par les enquêteurs et sujet à des explosions de violence. Il avait déjà été interrogé comme témoin au tout début de l’enquête, puis encore à deux reprises en 2012.

Les charges.

Parmi les indices qui pointent vers lui, une Clio de couleur claire. Elle a été aperçue sur les lieux de la disparitio­n par un témoin. Et si Laurent Dejean nie en avoir possédé une, 24 témoins attestent qu’il circulait dans une voiture de ce type au moment des faits. Il y a ensuite une certaine ressemblan­ce avec le portrait-robot établi. Enfin, le trentenair­e a tenu à plusieurs reprises des propos ambigus sur l’affaire et s’est mis en congé maladie juste après la disparitio­n de la victime.

Ce qui joue en sa faveur.

Il n’y a pas dans le dossier de preuve matérielle directe. L’ADN masculin retrouvé sur le corps de Patricia Bouchon n’est pas celui du suspect. Et la fameuse Clio claire n’a jamais été retrouvée.

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Un rassemblem­ent de soutien à la famille de Patricia Bouchon, à Bouloc.

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