20 Minutes (Toulouse)

« Le Secret des Marrowbone » cultive l’horreur

« Le Secret des Marrowbone » multiplie les clins d’oeil

- Caroline Vié

Des gamins isolés dans une vieille maison avec le cadavre de leur mère et la menace d’un père brutal sont les héros du Secret des Marrowbone, film d’horreur riche en surprises scénaristi­ques et angoissant­es. Le réalisateu­r, Sergio G. Sánchez, dont c’est le premier film, est déjà connu en tant que scénariste de L’Orphelinat et de The Impossible, réalisés par Juan Antonio Bayona. C’est d’ailleurs ce dernier qui a coproduit ce conte macabre où le spectateur se laisse emporter auprès de jeunes héros terrorisés. Le réalisateu­r et le producteur rendent hommage à de nombreuses oeuvres tout en trouvant un ton personnel. « Notre cinéphilie commune est à l’origine de ce film », explique Juan Antonio Bayona. 20 Minutes a recensé les films et les auteurs qui les ont influencés.

« L’Autre », des enfants dans la tourmente. Le classique de l’horreur L’Autre, réalisé en 1972 par Robert Mulligan, a dû faire passer des nuits blanches à Sergio G. Sánchez, qui joue sur les zones d’ombre de l’enfance avec délice pour piéger le spectateur.

« Les Autres », la maison des frissons. Comme dans Les Autres (2001) d’Alejandro Amenábar, Le Secret des Marrowbone exploite les moindres recoins d’une demeure inquiétant­e et de ses dépendance­s pour y faire évoluer des héros qui ne trouvent de refuge que dans leur amour réciproque.

Les Innocents » et « La Maison du diable », fantômes à tous les étages. Les gamins du film ne sont pas à la fête face à un spectre pas commode. Les Innocents (1961) de Jack Clayton et La Maison du diable (1963) de Robert Wise ont clairement inspiré au réalisateu­r son sens de l’horreur gothique.

L’Orphelinat », l’oeuvre fondatrice. On ne change pas une équipe qui sait faire peur. On retrouve la mélancolie et la cruauté de L’Orphelinat dans Le Secret des Marrowbone. Sergio G. Sánchez a fait de nouveau appel à Fernando Velázquez pour la partition très anxiogène de son film.

L’ombre de M. Night Shyamalan, conteur retors. Comme le réalisateu­r de Split (2016), Sergio G. Sánchez prend un malin plaisir à brouiller les pistes pour le plus grand bonheur de son public. Bien malins seront ceux qui devineront le fin mot de l’histoire.

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Les jeunes héros, effrayés, ont affaire à un spectre pas commode.

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