YesYes appose son « oui » sur les iPhone d’occasion
La plateforme Web de vente entre particuliers contrôle les smartphones cédés
Qui n’a jamais songé à revendre son smartphone pour s’offrir un modèle plus récent ? Problème : 85 % des Français n’auraient pas confiance dans l’achat d’un smartphone entre particuliers, selon Recommerce. Quant au marché des recycleurs comme Back Market, Remade, Certideal, on ne sait jamais trop d’où viennent les smartphones proposés (souvent de l’étranger). Bref : le système idéal n’existe pas. David Mignot, l’ex-directeur général de Sony Mobile France, et Christophe Perrin, le fondateur de Point Service Mobiles, ont ainsi eu l’idée d’une plateforme, YesYes (yes-yes.com) qui apporterait dans le circuit des ventes de smartphones entre particuliers les avantages du reconditionné.
Le principe est simple. Les vendeurs identifient leur smartphone (référence, capacité, état de l’écran et de la coque, couleur) et définissent leur prix de vente. En quelques clics, les acheteurs et les vendeurs se retrouvent dans la YesYes Room, une salle de marché où s’effectuent les « deals ». Pour l’heure, YesYes se concentre sur le marché des iPhone. Actuellement, un iPhone 5S lancé en 2013 cote encore 200 €. Et on trouve par exemple sur le site des iPhone 6 Plus 128 Go « comme neufs » à 296 €. Intéressant. Le service souhaite rapidement s’ouvrir prochainement aux produits Samsung. Surtout, YesYes se positionne comme tiers de confiance. A l’issue d’une transaction, la plateforme adresse au vendeur un bon de transport prépayé, direction l’atelier de certification YesYes, situé près de Caen. Sur place, l’iPhone est testé à travers 70 points de contrôle. Le terminal est nettoyé et désinfecté, ses données effacées. Il est vérifié que l’appareil n’est pas volé. Chargeur et câble d’alimentation sont remplacés à neuf. Si la capacité de la charge de la batterie est inférieure à 80 % par rapport à celle d’origine, elle est remplacée sans frais. Le smartphone est ensuite adressé à l’acheteur accompagné d’une garantie de six mois. Et le vendeur est payé.
Trois à cinq jours de délai seraient nécessaires, selon David Mignot, pour boucler l’opération. Au cas où le terminal aurait des vices cachés, le vendeur est alerté et l’acheteur se voit proposer un produit de substitution. Bien sûr, le service YesYes a un coût. Le site applique une commission de 20 % au vendeur. Selon les fondateurs de YesYes, on gagne plus sur leur plateforme qu’avec les recycleurs en tant que vendeur. Et les smartphones circulent entre particuliers, en circuit court et sans opacité.
Dans l’atelier, situé près de Caen, chargeur et câble d’alimentation sont remplacés à neuf.