Rynhardt Elstadt prêt à tout plaquer
Le 2e ou 3e ligne toulousain, très bon défenseur, attend Castres avec envie
Voici un an, le Sud-Africain Rynhardt Elstadt débarquait en France dans un certain anonymat. Ses nouveaux coéquipiers du Stade Toulousain ont vite appris à le connaître. « Dès le premier d’entraînement, alors que nous jouions à toucher, le premier truc qu’il a fait, c’est de plaquer, sourit l’ailier Arthur Bonneval. C’est un joueur incroyable. Je ne l’ai jamais vu faire un mauvais match. »
« Il donne tellement qu’il est devenu un leader naturel et incontournable. » William Servat
Aujourd’hui, l’ancien troisième ou deuxième ligne des Stormers (28 ans), redoutable défenseur, fait partie des meubles. « Rynhardt a beaucoup de caractère et met énormément d’enga- gement dans ce qu’il fait, apprécie William Servat, l’un de ses entraîneurs. Il donne tellement qu’il est devenu un leader naturel et incontournable. » Avec 78 plaquages en quatre matchs, selon la LNR, Elstadt apparaît au troisième rang de ce classement spécifique, cette saison en Top 14, derrière le Parisien Macalou (97) et le Lyonnais Sobela (79), qui ont chacun joué cinq rencontres. Comme beaucoup d’autres cadres, le natif de Johannesburg a été ménagé lors du dernier déplacement à Montpellier, qui a tourné à la débandade (66-15). Car, samedi, c’est le champion castrais qui débarque à Ernest-Wallon. « J’ai l’habitude des gros derbys, entre les Stormers et les Bulls, assure le très dense Elstadt (1,98 m, 117 kg). J’ai joué le quart de finale [un barrage en fait] contre Castres. Samedi, ce sera une grosse revanche pour rectifier les erreurs que nous avions faites. » Le CO a remporté ses quatre dernières confrontations face à
l’opulent voisin toulousain, dont deux au Wallon. S’ils suivent le panache blond de leur collègue sud-africain, les Stadistes pourraient bien éviter un cinquième revers d’affilée. « Je ne parle pas beaucoup, mais je crois être un leader par l’exemple », lance l’ancien international U21. Et quand il ne joue pas, Elstadt vole. « Depuis tout petit, je suis fasciné par les avions. C’est devenu une passion. » Depuis son arrivée en France, ce détenteur d’une licence internationale de pilote a déjà pris la voie des airs pour se rendre, entre autres, à Paris, au Portugal ou à Nice. « Après ma carrière, je veux écrire un nouveau chapitre et travailler à plein-temps dans l’aviation », assure le Sud-Africain, lié au Stade Toulousain jusqu’en 2020.