C’est enfin Byzance pour Bézy
Toulouse, avec son n° 9, se déplace samedi chez les Wasps
Bien sûr, il n’a dû sa convocation qu’au forfait du Clermontois Morgan Parra. D’accord, il n’a pas joué une minute lors des trois test-matchs de novembre, contre l’Afrique du Sud, l’Argentine et les Fidji. Mais le retour du Toulousain Sébastien Bézy en équipe de France représentait déjà une victoire pour un joueur dans le doute pendant de longs mois. « J’ai intégré le groupe à cause d’une blessure, je savais très bien que le sélectionneur [Jacques Brunel] comptait davantage sur certains joueurs que sur moi, explique le demi de mêlée de 27 ans, avant le déplacement samedi chez les Anglais des Wasps, en Champions Cup. Il était assez logique de faire confiance aux mêmes joueurs [Baptiste Serin et Antoine Dupont] lors des trois rencontres. Bien entendu, j’espérais quand même jouer, mais c’est comme ça. » Le numéro 9 toulousain, catégorie poids léger (1,74 m, 77 kg), se montre moins fataliste sur un terrain.
Une longue digestion
Cette saison, derrière le pack d’une équipe conquérante, il a enfin retrouvé le niveau qui l’avait amené à découvrir le XV de France lors du Tournoi des VI Nations 2016. Des débuts compliqués, symbolisés par ses échecs comme buteur face à l’Italie (23-21). La digestion a été difficile. Après sept sélections sans éclat, les dernières en juin 2016, Bézy a disparu des radars internationaux, et aligné pas mal de prestations quelconques avec Toulouse, jusqu’à ce retour en grâce. « Il met beaucoup de vitesse dans notre jeu, il nous permet d’avoir ce tempo élevé, indique Régis Sonnes, co-entraîneur du Stade depuis cet été. L’une de ses grandes forces, c’est de faire bien jouer l’équipe. » C’est justement ce que l’on demande à un demi de mêlée.