Moins nombreux, plus violents
conférences à l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Paris, « la radicalisation que l’on observe est le reflet de l’essoufflement du mouvement ». Le 17 novembre, selon la Place Beauvau, 287 710 personnes avaient revêtu un gilet jaune. Huit semaines plus tard, elles n’étaient plus que 50 000. « Si la contestation était très massive et majoritaire, elle n’aurait pas besoin de cette violence, estime Rémi Bourguignon. Les gens sont fatigués, l’enthousiasme du début a disparu, il y a eu les fêtes. En outre, Emmanuel Macron a lâché beaucoup sur les revendications des “gilets jaunes”. Certains pensent donc être allés au bout du mouvement et se sont retirés. » Conséquences : les éléments radicaux, présents depuis le départ, sont de plus en plus nombreux, et leurs actions de plus en plus visibles. Certains n’ont d’ailleurs jamais caché leur souhait de renverser le pouvoir en place. Eric Drouet, l’une des figures du mouvement, avait lui-même appelé