Le TFC se plie en quatre pour Shoji
Le club a prévu un dispositif spécial pour intégrer son premier Japonais
Depuis samedi, les fidèles supporters du TFC ont découvert deux nouveaux visages à l’entraînement. Celui de Gen Shoji, le défenseur international japonais. Mais aussi celui d’un trentenaire qui multiplie les allers-retours sur la pelouse du centre technique du Stadium, entre l’entraîneur Alain Casanova et l’ancien capitaine des Kashima Antlers.
« Le but, c’est qu’il s’intègre le plus vite possible. »
Tôru Ota, traducteur et entraîneur adjoint
Tôru Ota est l’homme- clé du dispositif mis en place pour faciliter l’adaptation de Shoji, premier joueur nippon de l’histoire des Violets. Ota a signé un contrat avec le TFC de six mois, dans un premier temps. « J’ai un statut d’entraîneur-adjoint, indique cet homme de 37 ans, arrivé en France en 2006 pour y apprendre la langue et suivre des études en Staps. Mais je suis surtout traducteur. » Le TFC a lancé une campagne de com dont il a le secret autour de sa nouvelle recrue, depuis le petit film officialisant sa signature pour trois saisons et demie, jusqu’à une vidéo qui retrace les coulisses de son arrivée, IRM lors de la visite médicale incluse. « Le but, c’est qu’il s’intègre le plus vite possible », reprend Tôru Ota. Préparateur physique de formation, le technicien a travaillé pendant huit ans à l’OL féminin sous les ordres de Patrice Lair, avant de suivre l’entraîneur chez les filles de PSG, en 2016. A Paris, il est même devenu entraîneur adjoint, avant de quitter la capitale l’été dernier.
Outre ses fonctions techniques, Ota a aidé à l’intégration d’Ami Otaki et Saki Kumagai, deux internationales japonaises, à Lyon. Son profil a logique-
ment intéressé le TFC au moment de recruter Gen Shoji. Le huitième-de-finaliste du dernier Mondial russe doit aussi prendre des cours de français et rencontrer la diaspora nippone à Toulouse (entre 150 et 300 personnes selon les sources), pour peaufiner son immersion. Si l’épais agenda du TFC (cinq matchs lors des deux prochaines semaines) risque de retarder les choses, le joueur se montre volontaire. « Sur le terrain, Tôru me traduira les consignes, mais dans les vestiaires, je compte parler à mes coéquipiers en anglais et en français, explique le récent vainqueur de la Ligue des champions asiatique. Avec Kashima, j’évoluais en rouge. J’espère faire mon possible pour que le violet m’aille le plus vite possible. »