Un baptême et des turbulences
Juste avant Noël, le conseil de surveillance de l’Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) a pris la décision d’accoler le nom de Dominique Baudis à celui de l’aérogare. L’actionnaire principal chinois, Casil Europe, a en cela accédé au souhait unanime présenté par les actionnaires locaux ( Métropole, CCI, Conseil départemental et Région).
Mais cet hommage à l’ancien maire de Toulouse, décédé en 2014, ne convient pas à tout le monde. Et même pas du tout au groupe Métropole citoyenne, qui réunit les élus écologistes et sans étiquette. « Choisir une personnalité, aussi respectable soit-elle, à quelquesuns autour d’une table, c’est le signe d’une totale déconnexion avec les aspirations des citoyens », s’emporte Marc Péré, le maire divers gauche de L’Union et coprésident du groupe. L’élu rappelle que les actionnaires ne sont « que » les gestionnaires de l’aéroport, alors que l’infrastructure appartient à l’Etat, « donc aux contribuables et aux habitants de toute une région ». Marc Péré s’étonne aussi qu’aucune des collectivités actionnaires n’ait pris au minimum la peine de délibérer sur ce baptême. Métropole citoyenne se dit que, le mieux, serait d’organiser « une consultation ouverte à tous les citoyens » sur le sujet. L’idée est qu’elle ait lieu sur Internet et dans l’aérogare, pour s’exprimer « à la fois sur l’opportunité de faire évoluer la dénomination et sur le choix du nom ».