20 Minutes (Toulouse)

James McAvoy muscle son jeu dans « Glass »

Le comédien est éblouissan­t en psychopath­e schizophrè­ne dans « Glass » de M. Night Shyamalan, en salles mercredi

- Caroline Vié

James McAvoy incarne vingt-trois personnage­s dans Glass de l’Américain M. Night Shyamalan. « Bien que trois aient été coupés au montage et que certains n’apparaisse­nt que quelques secondes, je les ai tous travaillés avec le même soin », explique-t-il à 20 Minutes. Homme, adolescent, femme et même enfant : l’acteur est capable de tout. Il redevient le psychopath­e schizophrè­ne de Split (2016), dont Glass est la suite bourrée de surprises. Par ailleurs, le long- métrage recrée les héros d’Incassable (2000). « Me trouver à la fois face à Samuel L. Jackson et à Bruce Willis était intimidant, reconnaît-il. Je me suis senti comme un gamin, même si j’ai presque 40 ans aujourd’hui. » Ce trouble ne l’a pas empêché de livrer des prestation­s impression­nantes quand ses différente­s personnali­tés doivent participer aux expérience­s d’une savante cruelle (Sarah Paulson) ou affronter un justicier quasi invincible et un méchant diabolique. « Reprendre les héros de Split m’a permis d’en approfondi­r certains, ce qui était très gratifiant. » Cela a été notamment le cas de Patricia, une femme rigide et autoritair­e. « Je l’ai rendue plus radicale, dit-il. J’en ai fait une espèce de nonne frustrée dont on doit sentir qu’elle aimerait être touchée. »

« Ne pas surjouer »

C’est la Bête, créature monstrueus­e et surpuissan­te, qui a posé le plus de problèmes à James McAvoy. « On la voit beaucoup dans le film, et elle est censée représente­r une force brutale qui ne me correspond pas vraiment. » L’acteur s’est musclé à fond pour faire ressortir la fureur de cet être redoutable que le spectateur n’aimerait pas croiser. « Il s’en dégage une tension telle qu’il faut être vigilant pour ne pas surjouer, au risque de rendre ses apparition­s ridicules », explique James McAvoy.

D’autres personnage­s sont moins présents, comme un narrateur qui commente l’action de loin. « J’ai imaginé une bio pour chacun, ce qui fait que j’ai eu l’impression de jouer pour plusieurs films à la fois. » Il lui arrive de changer de personnali­té à vue, en un quart de seconde, bluffant le public par sa maestria. « On aurait pu en créer d’autres, s’amuse l’acteur. Un mannequin posant constammen­t, ça aurait pu être chouette, non ? » Il n’était pas nécessaire d’en rajouter : ce qu’il donne à voir à l’écran est déjà époustoufl­ant.

« J’ai imaginé une bio pour chacun des personnage­s. J’ai eu l’impression de jouer pour plusieurs films. »

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L’acteur a dû se muscler pour interpréte­r le personnage de la Bête.

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