20 Minutes (Toulouse)

Des quartiers résistent toujours à la hausse des prix

A la veille du salon de l’immobilier, les notaires ont dévoilé les prix de l’ancien

- Béatrice Colin

L’explosion des prix à Bordeaux n’a pas encore fait tache d’huile sur la Ville rose. Contrairem­ent à la capitale girondine où le prix au m2 dans l’ancien dépasse les 4 200 €, « Toulouse n’est pas une ville chère », assure Philippe Pailhès, le président de la Chambre interdépar­tementale des Notaires, qui vient de présenter le bilan des 13 000 ventes d’appartemen­ts anciens réalisées l’an dernier en Haute-Garonne. Les chalets dans l’ascenseur. Le centre ancien reste très prisé des acquéreurs ayant un gros budget. SaintGeorg­es caracole en tête avec un prix médian de 4 560 €/m2, devant le secteur Capitole (4 310 €), Saint-Etienne et les Chalets (4 140 €). Ce dernier quartier a connu en 2018 une hausse de 8,5 % du prix médian. Un phénomène nouveau « à cause d’un marché de la revente qui organise, où les maisons sont transformé­es en plusieurs appartemen­ts », explique Philippe Pailhès. Par contre, les Carmes, qui pendant des années a caracolé dans le trio de tête des quartiers les plus chers, a enregistré une baisse de 5,8 %. Dans les faubourgs, la Côte Pavée « a enregistré une hausse à deux chiffres », poursuit le spécialist­e. Tout comme le quartier Saint-Agne, qui, après Saint-Michel il y a deux ans, connaît une explosion de ses prix (+17,6 %) et passe la barre des 3 000 € le m2. Des quartiers encore accessible­s. Certains secteurs comme la Patte d’Oie (2 980 €) ou le Fer-à-Cheval (2 960 €) restent accessible­s, mais les prix au m2 dans ces faubourgs sont aussi dans l’ascenseur. Après des années de stagnation, les secteurs situés près de la ligne de tramway commencent à en ressentir les effets. Tout comme à la Cépière et à Rangueil, « dans peu de temps, à moins de 3 000 €, dans ces quartiers il sera difficile de se loger », assure le président de la Chambre des notaires. S’il y a un endroit où il faut investir, c’est peut-être sur le tracé de la future 3e ligne de métro, d’autant que les taux d’emprunt sont toujours bas. Les secteurs de Bonnefoy (2 490 €), la Terrasse (2 460 €) ou encore Montaudran enregistre­nt une baisse du prix médian des ventes. Un fossé avec les cités populaires. Mais ils restent bien au-dessus de ceux des cités populaires de Toulouse dont la chute des prix semble inexorable ces dernières années. La Roseraie, pourtant a proximité immédiate du centre-ville, enregistre une baisse de 15,8 %, à 1 790 € le m2, au même titre que les Izards ou La Fourguette. Aux Pradettes et à Fontaine-Lestang, il y a eu si peu de ventes d’appartemen­ts anciens que les notaires n’ont pas pu évaluer les variations de prix.

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Le quartier Bonnefoy ne bénéficie pas encore des effets de la future 3e ligne de métro.

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