Des quartiers résistent toujours à la hausse des prix
A la veille du salon de l’immobilier, les notaires ont dévoilé les prix de l’ancien
L’explosion des prix à Bordeaux n’a pas encore fait tache d’huile sur la Ville rose. Contrairement à la capitale girondine où le prix au m2 dans l’ancien dépasse les 4 200 €, « Toulouse n’est pas une ville chère », assure Philippe Pailhès, le président de la Chambre interdépartementale des Notaires, qui vient de présenter le bilan des 13 000 ventes d’appartements anciens réalisées l’an dernier en Haute-Garonne. Les chalets dans l’ascenseur. Le centre ancien reste très prisé des acquéreurs ayant un gros budget. SaintGeorges caracole en tête avec un prix médian de 4 560 €/m2, devant le secteur Capitole (4 310 €), Saint-Etienne et les Chalets (4 140 €). Ce dernier quartier a connu en 2018 une hausse de 8,5 % du prix médian. Un phénomène nouveau « à cause d’un marché de la revente qui organise, où les maisons sont transformées en plusieurs appartements », explique Philippe Pailhès. Par contre, les Carmes, qui pendant des années a caracolé dans le trio de tête des quartiers les plus chers, a enregistré une baisse de 5,8 %. Dans les faubourgs, la Côte Pavée « a enregistré une hausse à deux chiffres », poursuit le spécialiste. Tout comme le quartier Saint-Agne, qui, après Saint-Michel il y a deux ans, connaît une explosion de ses prix (+17,6 %) et passe la barre des 3 000 € le m2. Des quartiers encore accessibles. Certains secteurs comme la Patte d’Oie (2 980 €) ou le Fer-à-Cheval (2 960 €) restent accessibles, mais les prix au m2 dans ces faubourgs sont aussi dans l’ascenseur. Après des années de stagnation, les secteurs situés près de la ligne de tramway commencent à en ressentir les effets. Tout comme à la Cépière et à Rangueil, « dans peu de temps, à moins de 3 000 €, dans ces quartiers il sera difficile de se loger », assure le président de la Chambre des notaires. S’il y a un endroit où il faut investir, c’est peut-être sur le tracé de la future 3e ligne de métro, d’autant que les taux d’emprunt sont toujours bas. Les secteurs de Bonnefoy (2 490 €), la Terrasse (2 460 €) ou encore Montaudran enregistrent une baisse du prix médian des ventes. Un fossé avec les cités populaires. Mais ils restent bien au-dessus de ceux des cités populaires de Toulouse dont la chute des prix semble inexorable ces dernières années. La Roseraie, pourtant a proximité immédiate du centre-ville, enregistre une baisse de 15,8 %, à 1 790 € le m2, au même titre que les Izards ou La Fourguette. Aux Pradettes et à Fontaine-Lestang, il y a eu si peu de ventes d’appartements anciens que les notaires n’ont pas pu évaluer les variations de prix.