Les gamers prêts à se mettre en danger avec « Sekiro »
« Sekiro, Shadows Die Twice », qui sort vendredi sur PS4, Xbox One et PC, est très attendu des joueurs exigeants
Tout le monde a voulu, un jour, être un ninja. Dès 1987, le joueur français envoyait des shuriken et défiait des boss dans « Shinobi » sur Sega Master System. Trente ans et quelques « Ninja Gaiden », « Tenchu » ou « Onimusha » plus tard, la figure fait son grand retour vendredi dans « Sekiro, Shadows Die Twice » (disponible sur PS4, Xbox One et PC). Avec son univers fantasy à tomber par terre, sa narration mystérieuse et sa difficulté élevée au rang d’art, la série des « Soulsborne », du même studio japonais FromSoftware, s’est imposée auprès des joueurs exigeants. Trois ans après « Dark Souls 3 », « Sekiro » est attendu comme le messie. Après avoir vu son jeune seigneur kidnappé, un shinobi est laissé pour mort, un bras en moins. A son réveil, celui que l’on surnomme « le Loup à un bras » est équipé d’une prothèse en guise de bras gauche, et toujours de son sabre dans la main droite, les deux armes qui lui serviront à assouvir sa vengeance contre le clan Ashina. Les boss sont au coeur de « Sekiro », et rien ne sert d’y aller comme un bourrin. Il faudra faire preuve de tactique, de ténacité et de créativité pour en venir à bout. « Grâce à sa prothèse, le ninja dispose de tout un arsenal, explique Hidetaka Miyazaki, le créateur du jeu. Il faudra parfois savoir trouver les bons accessoires au bon moment contre le bon adversaire pour s’en sortir. » Selon lui, les combats peuvent vite devenir intenses, dynamiques, dantesques. « Vous vous en rendrez compte dans les affrontements épée contre épée », précise-t-il La présence d’un grappin, et donc la possibilité de sauter, n’y est pas pour rien : les combats se jouent autant à l’horizontale qu’à la verticale.
La possibilité de ressusciter
La mort fait partie de l’ADN du travail de Hidetaka Miyazaki. Mais elle n’intervient pas comme un « game over » à la « Shinobi », elle n’est pas punitive. « Sept fois à terre, huit fois debout » (proverbe japonais). « Sekiro : Shadows Die Twice » l’intègre même à son gameplay, puisque le joueur a la possibilité de ressusciter. Attention, ce n’est pas sans conséquences sur le personnage ainsi que sur le monde qui l’entoure. « Nous n’avons pas changé notre approche de la difficulté dans les jeux, prévient le développeur. “Sekiro” peut ainsi devenir très difficile selon votre façon de jouer. »