« “The Twilight Zone” joue avec l’esprit du spectateur »
L’acteur américain Adam Scott joue dans le « revival » de « The Twilight Zone »
Plus que n’importe quelle série, « The Twilight Zone » de Rod Serling, alias « La Quatrième Dimension » en France, a influencé la science-fiction. Lundi, le service de SVOD américain CBS All Access a mis en ligne les deux premiers épisodes de la série version 2019, découverts par les spectateurs français en avant-première à Séries Mania. Adam Scott, plus connu pour ses rôles comiques (« Parks and Recreation », « The Good Place »), joue dans l’un des épisodes.
20 Minutes l’a rencontré à Lille.
Etiez-vous fan de la série originale des années 1950-1960 ?
Un bon gros fan, oui ! J’ai découvert « The Twilight Zone » à 11 ou 12 ans, pendant les vacances d’été. Tous les soirs, à 23 h, une chaîne locale repassait la série. J’attendais religieusement chaque épisode. « The Twilight Zone » a ouvert mon imagination et ma curiosité sur le monde.
Avez-vous un épisode favori ?
Si je devais en choisir un, je dirais « Une curieuse montre » (« A Kind of a Stopwatch » en VO), un épisode de la saison 5. L’histoire d’un homme qui peut arrêter le temps avec un chronomètre. Il s’en sert pour s’amuser ou se venger, jusqu’à ce que cela se retourne contre lui. C’est génial.
Votre épisode est un remake de « Cauchemar à 20 000 pieds », l’un des plus connus de la série...
C’est moins un remake qu’une réimagination. « Cauchemar à 20 000 pieds » avait déjà eu le droit à un remake dans le film [de 1983, réalisé par Steven Spielberg, Joe Dante, John Landis et George Miller] avec John Lithgow à la place de William Shatner. Mais j’ai fait abstraction de leurs deux performances, j’ai décidé de faire ma version. Je savais que, jamais, je ne serais aussi bon qu’eux. Le personnage est assez différent, la situation aussi. Les créateurs, qui ont trouvé une manière plus contemporaine de créer la peur, jouent avec l’esprit du personnage et donc du spectateur. C’est malin.
De Get Out à The Twilight Zone, Jordan Peele, qui est le narrateur de la série, est-il la nouvelle voix du fantastique ?
Il est brillant. J’étais déjà fan de lui à l’époque de sa série de sketchs « Key & Peele » sur Comedy Central. Après avoir innové en comédie, il est passé à l’horreur et a révolutionné le genre avec Get Out. Un vrai grand écart. C’est là son talent, réussir à être à la fois terrifiant et drôle.
Avec tous ces « revivals », souhaiteriezvous revisiter l’un de vos rôles ?
Je pense que Parks and Recreation s’est terminée de la meilleure manière possible. Après 125 épisodes, il n’y a plus de raison, ni de besoin d’y revenir. Si le créateur Mike Schur et la star Amy Poehler veulent le faire un jour, tout le monde répondra présent (rires).