La recette du coach rémois David Guion pour sublimer la L1
L’entraîneur de Reims, David Guion, analyse la Ligue 1 et érige la Bundesliga en modèle à suivre
Après avoir repris avec un grand succès le Stade de Reims en Ligue 2, David Guion découvre cette année les joies de la Ligue 1. Fort de ces trois quarts de saison prometteurs avec les Champenois, classés 6es, l’entraîneur livre, en seconde partie d’interview*, ses impressions sur notre championnat.
C’est comment, la Ligue 1 ?
Pour moi, le gros changement par rapport à la L2, c’est cet environnement médiatique. Après, bien sûr, on rencontre des joueurs avec des qualités individuelles exceptionnelles qui peuvent déverrouiller des matchs à eux seuls. Mais on s’attache toujours, comme en Ligue 2. Là, je prépare Strasbourg [mercredi] comme j’allais préparer un match à Orléans l’année dernière.
Que manque-t-il à la L1 pour évoluer un cran au-dessus ?
Je pense que ça serait intéressant de se tourner vers le championnat allemand. Je trouve qu’il y a tout un environnement qui permet, aujourd’hui, aux joueurs d’être libérés, de jouer pour aller marquer un but de plus, avec de l’intensité. Il faut faire en sorte que l’environnement autour des matchs soit beaucoup plus festif que ce qu’il ne l’est en Ligue 1. En Espagne, c’est la culture du jeu, en Italie, c’est la culture du résultat et en Angleterre, celle de l’intensité. Je trouve que l’Allemagne réunit ces trois aspects-là dans un superbe environnement, les stades sont pleins. Il faut qu’on se tourne vers ça.
Vous avez l’air d’accorder beaucoup d’importance à l’ambiance…
C’est un spectacle, il ne faut pas l’oublier. Sur la pelouse, autour… C’est important pour les joueurs, c’est une source de motivation extrinsèque qui est, à mon avis, déterminante.
Beaucoup de coachs étrangers ont entraîné en L1 ces dernières années. On les a beaucoup opposés aux entraîneurs français. Comment vous les accueillez, vous ?
Ce qui est intéressant, c’est quand ils apportent une philosophie différente et que, nous, ça nous interpelle. Ça peut être très enrichissant. Ces derniers temps, il n’y a pas eu énormément de bonnes pioches, car je crois que tous les entraîneurs [étrangers] qui étaient là l’année dernière sont partis, donc ce n’est pas facile. Notre championnat est très difficile. Maintenant, ces garçons-là, si c’est pour apporter quelque chose, bien sûr qu’il faut ne pas les négliger et qu’il faut leur ouvrir la porte.