L’exécutif au rapport
Après le temps de la consultation, le gouvernement livre, ce lundi, la synthèse des contributions citoyennes.
Le grand débat national touche-t-il à sa fin ? Pas tout à fait, mais on s’en approche. Après les deux mois de contributions en ligne, dans les réunions locales, les conférences et les cahiers de doléances, le gouvernement organise ce lundi la présentation de ce qui a été dit et écrit par les 1,5 million de Français y ayant participé, selon le chiffrage du gouvernement. C’est après cette séquence qu’Emmanuel Macron, à l’initiative de cette consultation pensée pour sortir de la crise des « gilets jaunes », fera des annonces. Une sorte de résumé des contributions au grand débat national sera ainsi fait ce lundi matin au Grand Palais, à Paris, devant des élus, des ministres, des membres de l’administration et des citoyens. Les deux membres du gouvernement chargés de piloter la consultation, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu, prendront la parole, avant les garants, dont la mission était d’assurer le bon déroulé et l’indépendance du débat. Les entreprises auxquelles l’Etat a confié la tâche titanesque d’éplucher les millions de messages présenteront ensuite le fruit de leurs travaux. La société de sondages OpinionWay s’est occupée des réponses aux quatre questionnaires en ligne, sur quatre thèmes : transition écologique, fiscalité, démocratie et organisation de l’Etat.
Des annonces jusqu’à l’été
Après cette présentation, Edouard Philippe prononcera un discours, bref, nous précise Matignon. « La star, lundi, c’est la parole des Français », insiste le cabinet du Premier ministre. Mardi, il fera une déclaration à la tribune de l’Assemblée nationale, suivie d’un débat sans vote. Même exercice le lendemain devant le Sénat, à majorité de droite. « En plus de revenir sur les remontées du débat, il dira dans quel sens nous souhaitons aller et avec quelles méthodes, annonce Matignon. Mais il n’y aura pas de mesures présentées. » Cette étape est certainement la plus délicate pour l’exécutif. « Il va falloir que la réponse soit puissante et forte, mais aussi collective », prévient Matignon, à l’unisson avec Emmanuel Macron. Le président se chargera des annonces, au plus tôt à partir de la mi-avril. Elles devraient s’étaler jusqu’à l’été, selon le gouvernement.