20 Minutes (Toulouse)

Des étudiants kinés et infirmiers s’invitent au collège

Des étudiants en kinésithér­apie et soins infirmiers ont effectué leur service sanitaire auprès de collégiens, à Melun (Seine-et-Marne)

- Oihana Gabriel

Un squelette et des questionna­ires attendent 30 élèves de 5e du collège Jacques-Amyot, à Melun (Seine-et-Marne). Dans le gymnase, la séance d’éducation physique et sportive laisse place à une interventi­on d’étudiants kinésithér­apeutes et infirmiers. Cette mise en pratique du service sanitaire, une nouveauté depuis la rentrée 2018, a permis à 49 000 étudiants en cursus de santé de s’inviter dans des écoles, entreprise­s ou Ehpad pour faire de la prévention. Lundi dernier à Melun, la trentaine d’élèves de 5e participen­t à des ateliers pour évoquer colonne vertébrale, respiratio­n et asthme. Le premier s’intéresse à la posture des collégiens. Avec un maître mot : bouger. « Il n’y a pas de bonne et de mauvaise posture, le problème, c’est de rester dans la même position trop longtemps », commence Yoann, futur kiné. « Vous êtes jeunes, en bonne santé, mais vous passez entre six et huit heures par jour assis, ce qui peut avoir un impact sur votre avenir. « On est là pour vous aider à avoir de bons réflexes. »

Christal, étudiante kinésithér­apeute On est là pour vous aider à avoir de bons réflexes », complète Christal. Schémas et squelette d’une colonne vertébrale à l’appui, les étudiants miment des étirements à pratiquer pour décoincer les dos endoloris. « On fait du yoga ? », s’amuse un élève les bras en l’air. « Yoann n’est pas très souple », dit en riant Christal, avant de passer derrière chaque adolescent pour corriger sa posture. Léa prend ensuite le relais pour parler du sac à dos, qui cause quelques scolioses dès le collège. « L’idéal, c’est que le sac fasse 10 % du poids du corps, souligne l’étudiante. Le problème, c’est qu’une étude a dévoilé que seulement 10 % des sacs à dos des élèves respectent cette norme. » Et les étudiants d’encourager ces élèves à peser le soir même leur cartable, mais aussi à trouver des astuces pour l’alléger. Autre consigne : bien régler le sac à dos. « Plus le cartable est éloigné du dos, plus les contrainte­s sont élevées au niveau des vertèbres, explique Laura. Il faut donc bien ajuster les sangles pour porter le poids au plus près de la colonne. » Marie Cadeau, principale adjointe du collège Amyot, se réjouit de ces conseils : « C’est vraiment important de parler du port du sac à cette classe, car en 6e et en 5e, ils sont tellement anxieux qu’ils prennent tous leurs livres et cahiers. » Une rencontre utile, mais courte, de l’avis général. « Il faudrait plusieurs interventi­ons pour bien leur faire comprendre l’utilité de l’activité physique », regrette Sandra, étudiante infirmière. A terme, la principale adjointe imagine volontiers que ces interventi­ons s’invitent au collège en début et en fin d’année pour un meilleur suivi.

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Les étudiants montrent des étirements aux élèves du collège Jacques-Amyot.

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