Des étudiants kinés et infirmiers s’invitent au collège
Des étudiants en kinésithérapie et soins infirmiers ont effectué leur service sanitaire auprès de collégiens, à Melun (Seine-et-Marne)
Un squelette et des questionnaires attendent 30 élèves de 5e du collège Jacques-Amyot, à Melun (Seine-et-Marne). Dans le gymnase, la séance d’éducation physique et sportive laisse place à une intervention d’étudiants kinésithérapeutes et infirmiers. Cette mise en pratique du service sanitaire, une nouveauté depuis la rentrée 2018, a permis à 49 000 étudiants en cursus de santé de s’inviter dans des écoles, entreprises ou Ehpad pour faire de la prévention. Lundi dernier à Melun, la trentaine d’élèves de 5e participent à des ateliers pour évoquer colonne vertébrale, respiration et asthme. Le premier s’intéresse à la posture des collégiens. Avec un maître mot : bouger. « Il n’y a pas de bonne et de mauvaise posture, le problème, c’est de rester dans la même position trop longtemps », commence Yoann, futur kiné. « Vous êtes jeunes, en bonne santé, mais vous passez entre six et huit heures par jour assis, ce qui peut avoir un impact sur votre avenir. « On est là pour vous aider à avoir de bons réflexes. »
Christal, étudiante kinésithérapeute On est là pour vous aider à avoir de bons réflexes », complète Christal. Schémas et squelette d’une colonne vertébrale à l’appui, les étudiants miment des étirements à pratiquer pour décoincer les dos endoloris. « On fait du yoga ? », s’amuse un élève les bras en l’air. « Yoann n’est pas très souple », dit en riant Christal, avant de passer derrière chaque adolescent pour corriger sa posture. Léa prend ensuite le relais pour parler du sac à dos, qui cause quelques scolioses dès le collège. « L’idéal, c’est que le sac fasse 10 % du poids du corps, souligne l’étudiante. Le problème, c’est qu’une étude a dévoilé que seulement 10 % des sacs à dos des élèves respectent cette norme. » Et les étudiants d’encourager ces élèves à peser le soir même leur cartable, mais aussi à trouver des astuces pour l’alléger. Autre consigne : bien régler le sac à dos. « Plus le cartable est éloigné du dos, plus les contraintes sont élevées au niveau des vertèbres, explique Laura. Il faut donc bien ajuster les sangles pour porter le poids au plus près de la colonne. » Marie Cadeau, principale adjointe du collège Amyot, se réjouit de ces conseils : « C’est vraiment important de parler du port du sac à cette classe, car en 6e et en 5e, ils sont tellement anxieux qu’ils prennent tous leurs livres et cahiers. » Une rencontre utile, mais courte, de l’avis général. « Il faudrait plusieurs interventions pour bien leur faire comprendre l’utilité de l’activité physique », regrette Sandra, étudiante infirmière. A terme, la principale adjointe imagine volontiers que ces interventions s’invitent au collège en début et en fin d’année pour un meilleur suivi.