20 Minutes (Toulouse)

Geneviève Legay livre sa version

- A Nice, Fabien Binacchi

Plus de deux semaines après son admission aux urgences pour un traumatism­e crânien, Geneviève Legay, la manifestan­te blessée à Nice le 23 mars lors d’une charge de la police pendant une manifestat­ion interdite des « gilets jaunes », a pris la parole lundi. Interrogée par Mediapart, la militante de 73 ans, qui est toujours hospitalis­ée, réclame que « les mensonges cessent » et « que la procédure judiciaire permette de révéler la vérité sur [ses] blessures ». Sur France Bleu Azur, elle explique « ne pas se souvenir de ce qu’il s’est passé » pour la raison suivante : « Je pense que la première chose qu’ils ont faite, c’est de me donner un coup de matraque dans la tête et ça, il faut qu’on arrive à le prouver. »

Après avoir dans un premier temps affirmé que Geneviève Legay n’avait « pas été touchée par un agent de sécurité » avant sa chute, le procureur de la République avait admis le contraire quelques jours plus tard. « Un fonctionna­ire de police isolé et dépourvu de bouclier avait écarté du bras vers sa droite [Geneviève] Legay, provoquant ainsi la chute de cette dernière », avait précisé Jean-Michel Prêtre, le 29 mars. A Mediapart, Geneviève Legay explique aussi que des enquêteurs, présents dans sa chambre d’hôpital le lendemain des faits, « ont surtout insisté pour me faire dire que c’était un journalist­e qui m’avait poussée. Or, c’est faux. Je me rappelle avoir été poussée par un policier et je le leur ai dit. » Son avocat, Arié Alimi, a déposé plainte pour violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositair­es de l’autorité publique et pour subornatio­n de témoin.moin.

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Geneviève Legay, le jour de sa chute.

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