20 Minutes (Toulouse)

La recette pour les parents qui ont un ado végétarien

Dans un livre, Katia Raffarin explique aux parents dont l’enfant ne mange plus de viande et de poisson comment s’adapter

- Propos recueillis par Anissa Boumediene

Entre la protection de la planète et des animaux, de plus en plus d’adolescent­s décident de bannir viande et poisson de leur assiette. Au grand dam de certains parents, qui craignent que ce régime alimentair­e génère des carences chez leurs ados en pleine croissance. « Tout peut très bien se passer », rassure Katia Raffarin, maman d’un adolescent végétarien et auteure de Au secours, mon ado est végétarien (éd. First), à paraître ce jeudi.

Quelle a été votre première réaction quand votre ado vous a annoncé sa décision d’arrêter la viande ?

A 15 ans, mon fils Théo a décidé de devenir végétarien pour de bon. Lui qui adore les animaux ne se sentait pas cohérent avec ses conviction­s en mangeant de la viande et du poisson après avoir vu les vidéos de L214 dans les abattoirs. Il a fait son cheminemen­t et a pris sa décision. Ça m’a fait tout drôle au début. Mais il avait vraiment réfléchi à la question et exposé ses arguments, alors je l’ai accepté et l’ai accompagné dans son choix. Avoir un ado végétarien, ce n’est ni un drame, ni une corvée !

Justement, conseillez-vous de consulter un nutritionn­iste ?

Si on est habitué à composer ses menus autour de la portion de protéines animales, on peut au besoin consulter un nutritionn­iste, qui aidera à composer des menus équilibrés. Mais ce n’est pas compliqué, il suffit de remplacer la viande par autre chose. A votre ado de comprendre que pour qu’il se porte bien, il va falloir mettre le paquet sur les légumes, les céréales et les légumineus­es pour lui assurer un bon équilibre nutritionn­el et un apport suffisant en protéines végétales.

Un ado qui devient végétarien inspire-t-il le reste de sa famille ?

Cela peut arriver. Après Théo, je suis devenue végétarien­ne, mon mari aussi, parce qu’il se sentait mieux, dans son corps et dans sa tête. Mais si le végétarism­e n’est pas votre truc, il ne faut pas se forcer. On peut continuer à cuisiner et manger de la viande et du poisson, et faire cuire des légumineus­es et des féculents pour compléter l’assiette de son ado. Il reste aussi les oeufs et le fromage. Végé, ce n’est pas végan non plus, ça laisse plus de choix.

Est-ce contraigna­nt de faire les courses pour des repas végétarien­s ?

Si une période de transition vers le végétarism­e n’est pas nécessaire sur le plan de la santé, elle peut permettre de prendre ses marques et de changer ses habitudes. On peut au départ supprimer la viande rouge, puis composer des menus végétarien­s trois jours par semaine. Les préparatio­ns de type boulettes végétales peuvent vous sauver la mise les premiers temps ! En revanche, il faut apprendre à décrypter les étiquettes au supermarch­é, pour éviter la poudre d’os de poulet dans les chips, par exemple. C’est aussi l’occasion de découvrir les restaurant­s végétarien­s et de nouvelles recettes. C’est une source d’inspiratio­n au quotidien.

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Selon Katia Raffarin, il faut privilégie­r les légumineus­es, les céréales...

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