Le Stade Toulousain impose sa loi contre l’ASM in extremis
A une semaine de sa demi-finale européenne au Leinster, Toulouse a battu Clermont (47-44), en faisant beaucoup d’erreurs
Dix essais et 91 points marqués. Les 32 700 spectateurs de ce Toulouse-Clermont ont vécu un moment unique, dimanche au Stadium. Pourtant, les acteurs de ce duel remporté par le leader du Top 14 – Toulouse – face à son dauphin (47-44) n’ont pas tellement insisté sur la dimension spectaculaire de la rencontre. Cela peut se comprendre du côté des vaincus. A une semaine de recevoir les Anglais des Harlequins en demi-finale de Challenge européen, Franck Azéma a fait la moue. « Je ressens de la colère et de la frustration, je suis déçu pour les gars », a lâché l’entraîneur de l’ASM, dont l’équipe menait de onze points à onze minutes de la fin (33-44). « On a des joueurs extraordinaires, avec un coeur extraordinaire, s’est félicité de son côté Régis Sonnes. C’est un jeu avec beaucoup d’émotions, moi j’adore. » L’entraîneur stadiste a beaucoup moins aimé les difficultés de son équipe à sortir de son camp et les « scories », surtout en première période. « J’avais senti les joueurs nerveux toute la semaine », a-t-il raconté. A l’approche d’une échéance comme la demi-finale de Coupe d’Europe chez les Irlandais du Leinster, cela peut se comprendre. Les Toulousains ont tout intérêt à resserrer les boulons en défense avant d’aller défier le tenant du titre, dimanche. « Ce n’est pas un match référence, loin de là, a ainsi observé le centre Sofiane Guitoune, auteur du premier et du dernier essai Rouge et Noir, celui de la victoire (77e). On a montré du caractère, on a mis de beaux essais, mais ce n’est pas possible d’en prendre autant. » Certes, la révolte en fin de match a montré « le gros potentiel d’un collectif élargi », a estimé Régis Sonnes. Il faut cependant garder les pieds sur terre : l’ASM, privée de ses deux talonneurs, a dû faire lancer en touche ses n° 9 Parra (une fois), puis Laidlaw (deux fois). Pour trois ballons perdus qui lui ont coûté cher au final… Bref, le Stade devra montrer autre chose pour espérer mater la bande à Johnny Sexton, dimanche à Dublin.
« On a mis de beaux essais, mais ce n’est pas possible d’en prendre autant. »
Sofiane Guitoune, centre