20 Minutes (Toulouse)

L’Agence nationale du sport prête à tout révolution­ner

L’Agence nationale du sport doit notamment favoriser la haute performanc­e

- Nicolas Camus

Ça y est, la grande révolution du sport français est en marche. Après deux reports, l’Agence nationale du sport (ANS) a été lancée, mercredi. Un 24 avril, pour faire écho aux JO 2024, élément déclencheu­r de la réflexion autour de cette structure. « On donne naissance à un nouveau modèle sportif qui deviendra, on l’espère, une référence », a commenté Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Le but de l’ANS est de rénover l’organisati­on du sport français, marquée depuis soixante ans par une forte tutelle de l’Etat sur les fédération­s et par un manque de coordinati­on entre les acteurs. Désormais, la gouvernanc­e est partagée entre l’Etat, le mouvement sportif, les collectivi­tés territoria­les et le monde économique. Les trois premières entités pèseront chacune pour 30 % des votes, la dernière pour 10 %. Dotée d’un budget de 347 millions d’euros, l’ANS aura deux principale­s missions : la haute performanc­e (faire que les athlètes fassent le plein de médailles) et le développem­ent de la pratique sportive. Des orientatio­ns seront décidées au sein de l’Agence, puis déclinées au niveau territoria­l, en tenant compte des spécificit­és régionales. Les représenta­nts des maires, des départemen­ts, des régions et des entreprise­s présents ont salué ce modèle « de demain ». Les fédération­s, elles, se montrent moins enthousias­tes. L’objet de leur grief est la volonté du ministère de leur confier la gestion des conseiller­s techniques sportifs (CTS) – les cadres payés par l’Etat, comme les DTN ou les entraîneur­s nationaux. Les fédération­s craignent de ne pas pouvoir les payer et les CTS redoutent une remise en cause de leur statut. « On a envie que les CTS puissent continuer à faire ce qu’ils font et que les fédération­s aient les moyens de remplir leurs objectifs », a assuré Ro.xana Maracinean­u. La ministre des Sports réfléchit à nommer un médiateur pour sortir de cette crise.

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La ministre Roxana Maracinean­u lors du lancement de l’ANS, mercredi.

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