L’Agence nationale du sport prête à tout révolutionner
L’Agence nationale du sport doit notamment favoriser la haute performance
Ça y est, la grande révolution du sport français est en marche. Après deux reports, l’Agence nationale du sport (ANS) a été lancée, mercredi. Un 24 avril, pour faire écho aux JO 2024, élément déclencheur de la réflexion autour de cette structure. « On donne naissance à un nouveau modèle sportif qui deviendra, on l’espère, une référence », a commenté Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Le but de l’ANS est de rénover l’organisation du sport français, marquée depuis soixante ans par une forte tutelle de l’Etat sur les fédérations et par un manque de coordination entre les acteurs. Désormais, la gouvernance est partagée entre l’Etat, le mouvement sportif, les collectivités territoriales et le monde économique. Les trois premières entités pèseront chacune pour 30 % des votes, la dernière pour 10 %. Dotée d’un budget de 347 millions d’euros, l’ANS aura deux principales missions : la haute performance (faire que les athlètes fassent le plein de médailles) et le développement de la pratique sportive. Des orientations seront décidées au sein de l’Agence, puis déclinées au niveau territorial, en tenant compte des spécificités régionales. Les représentants des maires, des départements, des régions et des entreprises présents ont salué ce modèle « de demain ». Les fédérations, elles, se montrent moins enthousiastes. L’objet de leur grief est la volonté du ministère de leur confier la gestion des conseillers techniques sportifs (CTS) – les cadres payés par l’Etat, comme les DTN ou les entraîneurs nationaux. Les fédérations craignent de ne pas pouvoir les payer et les CTS redoutent une remise en cause de leur statut. « On a envie que les CTS puissent continuer à faire ce qu’ils font et que les fédérations aient les moyens de remplir leurs objectifs », a assuré Ro.xana Maracineanu. La ministre des Sports réfléchit à nommer un médiateur pour sortir de cette crise.