20 Minutes (Toulouse)

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De standardis­te à RTL à futur patron de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel a connu une ascension incroyable.

- Fabien Randanne

Standardis­te, chroniqueu­r, animateur, producteur et, à compter de juillet, directeur général de BFMTV. A bientôt 50 ans, Marc-Olivier Fogiel a presque tout connu. Place désormais à son « troisième chapitre profession­nel », comme il l’a tweeté mercredi, après l’officialis­ation de sa future fonction. L’ex-présentate­ur de l’Eurovision devra imposer sa patte sur la « première chaîne info de France ». « On espère qu’il va apporter une nouvelle dynamique avec de la créativité, un regard neuf et extérieur », confie un membre de la rédaction de BFMTV. Cette nomination apparaît comme un nouveau jalon, presque évident, de sa carrière. Au milieu des années 1980, MarcOlivie­r Fogiel fait de RTL sa seconde maison. « J’ai eu la chance d’avoir un papa chirurgien-dentiste qui soignait des journalist­es de la station, racontait-il au Figaro en 2017. J’assistais à la matinale avant d’aller au lycée et je revenais le soir après les cours. A 18 ans, j’y distribuai­s les dépêches. » A RTL, il rencontre Patrick Sabatier, qui l’embauche comme assistant de production pour « Avis de recherche » sur TF1, puis pour « Tous à la une ». Le jeune Fogiel doit alors imaginer les surprises réservées aux invités. En 1992, il devient l’assistant de Michel Denisot sur Canal +. Quatre ans plus tard, il décroche une émission pour lui tout seul, « TV + », puis « Un an de + ».

Au tournant de l’an 2000, après avoir cofondé PAF production­s, France 3 lui confie « On ne peut pas plaire à tout le monde », un talk en direct les vendredis soir. Thierry Ardisson, qui cartonne avec « Tout le monde en parle » les samedis soir, voit d’un mauvais oeil ce concurrent. « Je ne me suis pas fâché pour rien, assure l’homme en noir. Marc Tessier, patron de France Télévision­s à l’époque, a programmé Fogiel la veille de mon émission. C’était tapé, il avait les invités sur son plateau le vendredi. J’ai trouvé ça insupporta­ble. J’ai failli partir. » Dans le même temps, « Les Guignols de l’info » caricature­nt celui qui est surnommé « Marc-O », flanqué de la hyène Zaza. Les médias, eux, le qualifient de « roquet » ou de « pitbull du PAF ». « Cette image m’a permis d’être rapidement identifié, expliquait-il au Figaro. J’avais un style très direct, trop, parfois. Avec les années, j’ai ajouté d’autres cordes à mon arc. » L’un des tournants dans sa manière d’aborder les choses remonte au 26 décembre 2004. Un tsunami cause plus de 200 000 morts en Asie du Sud-Est. Marc-Olivier Fogiel fait partie des survivants. « J’ai appris qu’il fallait se recentrer sur l’essentiel », a-t-il confié récemment dans « Thé ou Café ». En 2008, il se met à l’écart du petit écran pour la radio (Europe 1, RTL), avant de revenir en 2015 sur France 3 pour présenter « Le Divan ». Aujourd’hui, à travers l’info, «Marc-O» s’apprête à écrire une nouvelle page de sa vie pro.

« J’avais un style trop direct. Avec les années, j’ai ajouté d’autres cordes à mon arc. »

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Marc-Olivier Fogiel, en 2016.
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De RTL à France 3, Fogiel a multiplié les expérience­s.

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