20 Minutes (Toulouse)

Le Stade de France ne boude plus les « petites nations »

Andorre, 136e nation mondiale, aura droit aux honneurs du Stade de France (20h45), que les Bleus ne quittent décidément plus

- Julien Laloye

Les amicaux pour la province, et les gros matchs qualificat­ifs pour la capitale. Ce mardi (20h45), les supporters seront 50 000 à remplir les anneaux du Stade de France pour voir l’équipe de France affronter la 136e nation mondiale dans le cadre des éliminatoi­res de l’euro 2020. Un match que le sélectionn­eur, Didier Deschamps, n’a jamais envisagé ailleurs qu’à Saint-denis. D’autant plus que ce sera le centième joué par les Bleus dans l’enceinte dionysienn­e.

« Des ondes positives »

Une chose est sûre, l’équipe de France a du mal à quitter son cocon. Un tournant, celui d’une génération peut-être : France-ukraine, en 2015. « Cette rencontre (3-0 après avoir perdu l’aller 2-0) a marqué les mémoires pour qui était présent ce jour-là, se souvient le portier Hugo Lloris. Le Stade de France fait partie du patrimoine, on l’associe plutôt à des ondes positives. » Ainsi, les Bleus continuent à organiser les rencontres qualificat­ives à un tournoi majeur – même celles qui ne font pas rêver – au Stade de France.

Et pour cause. Luc Holtz, l’homologue luxembourg­eois de Deschamps, avait témoigné de sa colère, en septembre 2017, de devoir affronter les Bleus à Toulouse plutôt qu’à Saint-denis. Il y trouvait même un écho pour transcende­r ses hommes lors de la causerie d’avant-match, sur l’air « On est tellement des ploucs pour eux qu’ils nous jouent dans un stade de kermesse ». Résultats : 0-0 et « DD » qui décide de mettre fin aux tournées dans l’hexagone. L’intérêt sportif avant tout. « Le Stade de France paraît plus grand que les autres stades, comme s’il y avait plus d’espace, assure Deschamps. Ça joue en notre faveur. » Ildefons Lima s’en réjouit quand même. « Rien qu’en reconnaiss­ant la pelouse, j’ai eu les mêmes frissons qu’à l’époque, témoigne le capitaine andorran, qui était présent pour le premier match des Bleus après leur titre mondial, en 1998. Pouvoir participer au centième match de la France dans ce grand stade, c’est un signe de respect. » On ne poussera pas le vice jusqu’à lui faire le coup de l’immensité du stade qui ferait crever ses équipiers de trouille. Andorre a tenu le 0-0 jusqu’à la 88e en Turquie, samedi, et l’ambiance stamboulio­te, par rapport à celle du Stade de France, c’est autre chose.

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Cinquante mille fans sont attendus pour la réception d’andorre, ce mardi.

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