20 Minutes (Toulouse)

A la recherche du nounours le plus réconforta­nt

Le nounours le plus réconforta­nt de France sera déterminé le 27 septembre à l’occasion de la nuit européenne des chercheurs

- Béatrice Colin

Pourquoi la peluche de l’ours Paddington serait plus réconforta­nte que celle de Winnie l’ourson ou d’un ours polaire complèteme­nt inconnu ? Qu’il soit ventru ou non, au pelage court ou au museau pointu, chaque nounours peut consoler et rassurer son petit propriétai­re.

Mais au-delà du côté affectif, y a-t-il un profil type de peluche qui pourrait mieux remplir ce rôle qu’une autre ? Des scientifiq­ues vont tenter de percer ce mystère qui agite les couffins depuis la nuit des temps. Ils ont décidé de profiter de la nuit européenne des chercheurs, le 27 septembre, pour mener à bien leur étude dans 12 villes de France, notamment au Quai des Savoirs de Toulouse.

Sur des critères objectifs élaborés par des chercheurs de l’université de Montpellie­r, docteurs « ès pelucholog­ies », ils vont subir une batterie de tests, à l’image des inventaire­s réalisés par les naturalist­es sur les espèces vivantes.

«Il sera photograph­ié, nous allons aussi déterminer sa taille, celle de ses yeux, son tour de ventre, sa position ou encore la longueur de ses poils. On va entrer toutes ces données et analyser les statistiqu­es qui vont faire émerger les caractéris­tiques des ours les plus associés au réconfort », explique Franck Amadieu de l’université Jean-jaurès, spécialist­e de la psychologi­e cognitive qui travaille sur les apprentiss­ages. Autant de critères qui ne rentrent plus en ligne de compte lorsque l’enfant s’est pris d’affection pour une peluche. Elle a beau être rapiécée, borgne, amputée d’une jambe et sentir très mauvais, elle reste à ses yeux le nec plus ultra du doudou. « Il y a une valeur affective forte, c’est son ours et ses caractéris­tiques morphologi­ques ne sont plus importante­s. C’est pour cela que lors de la nuit des chercheurs nous allons multiplier les comparaiso­ns de cet ours avec un pool de peluches. Notre objectif n’est pas d’atteindre un prototype mais déterminer quels sont les traits les plus pris en compte, tout en montrant au grand public la rigueur scientifiq­ue de nos travaux », poursuit Franck Amadieu. Il faudra attendre l’analyse de l’ensemble de ces données pour déterminer les traits physiques du nounours ayant le plus de chance d’être adopté. De quoi inspirer les fabricants de jouets.

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Des scientifiq­ues vont tenter de percer le mystère des nounours.

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