Fourniret de retour dans l’yonne
Le tueur en série doit participer à la reconstitution des meurtres de Marie-angèle Domèce et de Joanna Parrish, il y a trente ans
Michel Fourniret va sortir de prison. Le tueur en série et son ex-épouse, Monique Olivier, doivent être extraits de cellule, ces jeudi et vendredi, pour participer à la reconstitution criminelle, dans l’yonne, des meurtres de Marieangèle Domèce et de Joanna Parrish, a appris 20 Minutes de source proche du dossier, confirmant une information de RTL. Si « l’ogre des Ardennes » est passé aux aveux dans ces deux affaires remontant à une trentaine d’années, il s’est toujours montré évasif sur la façon dont il avait tué les deux victimes. De fait, le corps de Marieangèle Domèce, jeune femme déficiente mentale de 19 ans disparue en juillet 1988 près d’auxerre, n’a jamais été retrouvé. En septembre 2018, le tueur avait déjà été conduit dans le secteur, mais n’avait pas indiqué où il avait dissimulé le cadavre. Quant à celui de Joanna Parrish, une assistante d’anglais, il avait été découvert en 1990 flottant sur l’yonne et présentait des traces de coups et de viol. Selon nos informations, le tueur et son ex-femme doivent être conduits dans dix à douze endroits relatifs à l’enquête pendant deux jours, y compris pendant la nuit de jeudi à vendredi. Il s’agit d’un des derniers actes de cette instruction judiciaire qui devrait mener, dans un à deux ans, Michel Fourniret à comparaître à nouveau devant une cour d’assises, lui qui a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour huit meurtres. Emprisonné à la maison centrale d’ensisheim (Haut-rhin), le tueur n’en a, quoi qu’il en soit, pas terminé avec la justice. Comme 20 Minutes le révélait le 3 juin, il devrait être entendu dans les prochaines semaines dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’estelle Mouzin, en 2003, à Guermantes (Seine-et-marne).
Evoquée par les enquêteurs par intermittence depuis seize ans, la piste Fourniret a tout récemment repris du crédit avec les déclarations spontanées de l’intéressé et de son ex-femme, Monique Olivier, devant la juge Sabine Khéris, qui, depuis, a récupéré le dossier judiciaire. En février, Monique Olivier a expliqué qu’elle souhaitait désormais parler d’estelle Mouzin « compte tenu du temps qui passe » et « pour aider les familles des victimes ». Quant à Michel Fourniret, il a reconnu qu’il y avait à ce propos «un sujet à creuser ». Leurs auditions pourraient avoir lieu dans les prochains mois.
Même s’il a avoué les deux meurtres, il n’en a jamais précisé les circonstances.