20 Minutes (Toulouse)

Alain Casanova et le TFC se quittent d’un «commun accord»

Après avoir été menacé de mort, le technicien a accéléré son départ

- Nicolas Stival

Parler d’un coup de tonnerre dans un ciel sans nuage serait très exagéré. Mais enfin, le départ d’alain Casanova, effectif depuis jeudi, n’était pas attendu si tôt au TFC, malgré une piètre 18e place en Ligue 1. Jamais le président Olivier Sadran n’avait tranché aussi vite dans la saison depuis sa prise de pouvoir, en 2001. Mercredi, le désormais ancien entraîneur toulousain avait dirigé la séance comme à l’ordinaire, à la veille du match amical à Pau, face aux Espagnols d’eibar. Finalement, l’aventure redémarrée en juin 2018, après une première romance de 2008 à mars 2015, a pris brutalemen­t fin jeudi matin, au terme d’une discussion avec Sadran. Casanova était (comme le président délégué Jean-françois Soucasse, qui gère le club au quotidien) la cible des supporters depuis des semaines. La contestati­on avait encore gonflé lors du derby piteusemen­t perdu à domicile contre Bordeaux, samedi (1-3), avec de nombreux appels à la démission descendus des tribunes du Stadium.

Mais certaines personnes ont franchi les limites de ce que pouvait supporter le technicien de 58 ans, visé par des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Cette dégradatio­n du climat a convaincu le Franco-espagnol de la nécessité de tourner la page. Le communiqué publié par le club évoque une séparation prise « d’un commun accord » entre les dirigeants et Casanova. Contactée, la direction n’a pas souhaité en dire davantage. Si les graves insultes ont accéléré les choses, la situation du technicien devenait de plus en plus compliquée dans son coeur de métier. Alors que l’ère Casanova 1 avait été marquée, dès ses débuts, par une qualificat­ion européenne voici dix ans, Casanova 2 aura été un échec : 16e place en 20182019, et 18e position après neuf journées cette saison. Plusieurs joueurs, s’ils n’avaient pas lâché leur coach, regrettaie­nt en privé le caractère répétitif des entraîneme­nts, mais aussi le manque d’intensité et de jeu lors des séances. Et maintenant? L’intérim est assuré par Denis Zanko (55 ans), directeur technique du centre de formation. Forcément, les pistes fusent déjà au sujet du futur technicien, menant à des entraîneur­s sans club comme Antoine Kombouaré, Mickaël Landreau, Jocelyn Gourvennec et Frédéric Hantz. Le TFC dispose d’un peu plus d’une semaine pour trouver la perle rare, avant la réception de Lille en Ligue 1, le 19 octobre.

Plusieurs pistes sont déjà évoquées comme Kombouaré, Landreau, Hantz ou Gourvennec.

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Alain Casanova n’est plus l’entraîneur du TFC depuis jeudi.

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