Des trentenaires dont les mensonges collent à la peau
Les trentenaires parisiens reviennent pour la deuxième saison de « Plan coeur », la comédie romantique 100 % française de Netflix
La rom-com française de Netflix est de retour. La plateforme de streaming a publié ce vendredi les huit épisodes de la saison 2 de « Plan coeur », réalisée par Noémie Saglio (« Connasse »), avec Zita Hanrot, Sabrina Ouazani et Joséphine Draï dans les rôles principaux d’elsa, Charlotte et Emilie. Toutes les cartes ayant été abattues à la fin de la saison 1, on pouvait penser que les personnages arrêteraient de mentir dans cette suite. Mais quatre mois plus tard, Elsa tarde à expliquer la situation à ses amis… et de nouveaux mensonges s’accumulent. « Ce qui est intéressant, c’est de savoir pourquoi Elsa ment, explique Zita Hanrot. C’est un personnage qui ne s’assume pas, elle a peur du regard des autres, de décevoir ses amis de toujours. Elle a aussi du mal à être au clair avec ses choix », comme sa relation avec Jules, le gigolo devenu livreur à vélo.
Si le jeune homme, interprété par March Ruchmann, assume complètement ses différents métiers, Elsa a rapidement un problème avec le statut social de son amoureux. La saison 2 échoue pourtant, dans sa première partie, à aborder frontalement une question de classe qui aurait pu apporter un peu de profondeur au scénario – tout comme la saison 1 n’utilisait le travail du sexe que comme un ressort comique ou dramatique.
Moins caricaturale
Malgré des retours partagés sur la saison 1, Noémie Saglio se dit « très contente de la réception ». Elle déclare avoir pris en compte les critiques négatives, notamment pour certains personnages. Et effectivement, si Charlotte et Emilie sont toujours confrontées à des situations trop absurdes pour être réalistes, elles paraissent moins caricaturales. Mais si cette nouvelle saison se regarde aussi facilement que la première, et que l’on prend un certain plaisir à retrouver ces personnages, la série nous laisse un peu sur notre faim. L’esprit de bande est toujours présent, tout comme l’alchimie entre les trois actrices principales ou celle entre Zita Hanrot et March Ruchmann. Mais l’overdose de mensonges vient parasiter le récit et les relations pourtant touchantes entre les personnages. On ne peut qu’espérer que la fin de la série apportera un peu de répit et de bon sens à ces personnages.