20 Minutes (Toulouse)

Un restaurate­ur porte plainte contre un élu municipal

Un conseiller municipal de Toulouse est poursuivi pour «corruption et trafic d’influence »

- Hélène Ménal

Tout part d’une « pool party » annulée, faute d’autorisati­on municipale. Le 23 août dernier, dans une vidéo postée sur Facebook – et toujours visible –, Julien Roumagnac, le patron du Caffé Baggio, explique pourquoi il renonce à l’événement. Il dénonce la « pression énorme » de l’élu en charge des fêtes et manifestat­ions au Capitole, Frédéric Brasilès.

Plainte contre plainte

Il lui reproche d’être «un peu le Benalla du Capitole » et va plus loin en annonçant que l’élu lui a « demandé de l’argent pour la Feria Tolosa », un événement festif qui a eu lieu en juillet 2018 sur parking du Zénith, et dont Julien Roumagnac était le coorganisa­teur. La bombe lâchée, Frédéric Brasilès s’est élevé contre «des accusation­s scandaleus­es» et a porté plainte en diffamatio­n contre Julien Roumagnac. Lundi, le dossier a rebondi avec la plainte rédigée à son tour par Julien Roumagnac. « Elle a été déposée auprès du procureur de la République dans un délai qui me semble raisonnabl­e pour ce genre d’affaire, à lui de décider maintenant s’il faut ouvrir une enquête ou pas », précise Jean Iglesis, l’avocat du restaurate­ur. Le conseil évoque « plusieurs témoignage­s » pouvant appuyer les accusation­s que porte son client, et parle également d’une somme de 35 000 € pour la corruption présumée.

« Cette plainte n’est là que pour répondre à celle que j’ai déposée moimême», réagit Frédéric Brasilès. Je condamne fermement tous les agissement­s de Julien Roumagnac. Je n’ai jamais usé de ces pratiques et j’ai d’ores et déjà fait savoir au procureur de la République que je me tenais à sa dispositio­n, avec toutes les preuves de mon innocence. » Dans cette affaire, qui a surgi à quelques mois des élections municipale­s, la balle est désormais dans le camp du parquet.

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Le conseiller municipal a lui-même déposé plainte pour diffamatio­n.

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