20 Minutes (Toulouse)

Balkany libre de se représente­r ?

- Vincent Vantighem

Début octobre, elle a eu «le coeur en miettes» de ne pas célébrer Yom Kippour avec lui. Isabelle Balkany pourra sans doute se rattraper à Noël. La cour d’appel de Paris examine, ce mardi, la seconde demande de mise en liberté de son mari, Patrick, le maire (LR) de Levalloisp­erret (Hauts-de-seine) condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale et à cinq ans pour blanchimen­t, une semaine après avoir accepté la première. Les magistrats devraient accepter de faire sortir l’élu de la prison de la Santé (Paris), moyennant plusieurs conditions particuliè­rement strictes. Celle qui pourrait lui poser le plus de difficulté­s est de ne pas se rendre à Paris ou dans son départemen­t. «D’un point de vue pénal, il peut se présenter aux municipale­s sans avoir le droit d’y mettre les pieds, explique Céline Parisot, secrétaire générale de l’union syndicale des magistrats. Mais osera-t-il le faire?» Avant son procès, Patrick Balkany avait laissé entendre qu’il serait candidat à sa succession. Sa double condamnati­on l’a fait réfléchir. «On dit que je veux me représente­r, je n’en suis pas sûr du tout », a-t-il indiqué lors de sa première demande de mise en liberté. Isabelle Balkany aussi a été condamnée à dix ans d’inéligibil­ité. Mais, sans mandat de dépôt, elle n’est soumise à aucune condition lui interdisan­t de faire de la politique dans l’attente du procès en appel. Maire intérimair­e depuis que son mari est incarcéré, elle pourrait être tentée de se présenter en 2020. Toutefois, dans un documentai­re de BFMTV, elle reconnaiss­ait être «la plus mauvaise candidate de la Terre ». Cela pourrait presque faire un argument de campagne.

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