20 Minutes (Toulouse)

« Si on m’appelle, je répondrai présent »

L’arrière-ailier Maxime Médard est de retour à Toulouse après la Coupe du monde au Japon

- Propos recueillis par Nicolas Stival

Maxime Médard a retrouvé les terrains d’entraîneme­nt du Stade Toulousain cette semaine. Comme Yoann Huget, Sofiane Guitoune, Romain Ntamack et Cyril Baille (Antoine Dupont est ménagé), ses compagnons d’infortune en quart de finale de la Coupe du monde face aux Gallois, le 20 octobre (20-19). Avant le choc contre Clermont, samedi au Stadium, l’arrière-ailier, qui fêtera ses 33 ans dans dix jours, s’est confié à 20 Minutes. Il n’exclut pas d’ajouter quelques sélections aux 63 déjà collection­nées depuis ses débuts internatio­naux en 2008.

Y a-t-il toujours une frustratio­n en repensant à cette aventure ?

Oui, forcément. Mais il faut avancer. J’ai envie de passer à autre chose, de reprendre du plaisir avec mon club.

Avec le recul, que retenez-vous de ce Mondial au Japon ?

On avait une équipe très intéressan­te, qui pouvait peutêtre aller au bout. On a tout donné, mais certaines choses ne se sont pas forcément bien passées. Ceci dit, je suis très content pour « Ches ».

Cheslin Kolbe ?

Oui, parce qu’il a quitté son pays pour venir jouer ici. Ce n’était pas forcément bien pour un Sud-africain d’agir ainsi dans l’optique d’être sélectionn­é. Pourtant, il a pris le risque de partir jeune avec sa femme et sa fille. Il est toujours exemplaire. C’est un réel plaisir de le voir marquer, sourire et soulever cette coupe.

Avec le décalage horaire, avezvous pu voir des matchs du Stade durant la Coupe du monde ?

Non. J’ai vu les scores, j’ai essayé de regarder des bouts de retransmis­sion. Mais les matchs de Top 14 se jouaient à des heures vraiment tardives au Japon (il est 19 h [heure d’été] ou 20 h [heure d’hiver] à Tokyo lorsqu’il est midi à Paris).

Vous aviez quand même des échos de ce qui se passait à Toulouse ?

Forcément. On disait beaucoup que les joueurs qui étaient partis [à la Coupe du monde] manquaient. Mais, pour moi, c’est une fausse excuse. Ceux qui étaient là ont tout donné. Et on a pu voir des jeunes issus de la formation toulousain­e. C’est top, car c’est la richesse du club.

Conserver le titre fait forcément partie de vos motivation­s…

La saison passée, nous avions des objectifs, bien sûr. Mais l’envie de titre s’est dessinée au fur et à mesure, avec des victoires à l’extérieur, des succès dans la difficulté lors de matchs que nous perdions les années précédente­s. On va déjà essayer de remonter un peu au classement [Toulouse est onzième après huit journées de Top 14], et on verra ce que ça donne ensuite. Forcément, comme nous sommes champions, tout le monde nous attend.

Quels sont vos objectifs personnels ?

Prendre du plaisir. Même à mon âge, j’ai encore faim et j’ai plein d’objectifs. C’est chouette.

« Beaucoup de gens me voient arrêter. Mon corps me le dira, mon envie aussi. »

Postulez-vous pour le prochain Tournoi des VI Nations ?

Je n’ai pas encore pris ma décision. Beaucoup de gens me voient arrêter. Mon corps me le dira, mon envie aussi. Mais ce maillot de l’équipe de France m’a tellement donné. Si on m’appelle, je répondrai présent.

Comment voyez-vous le nouveau XV de France qui se dessine ?

Il faut surtout régler cette irrégulari­té que nous avions auparavant. Une nouvelle génération arrive, avec comme objectif final la Coupe du monde 2023 en France. Je pense qu’il y aura beaucoup de moyens pour pouvoir réussir.

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