L’antisémitisme ne faiblit pas
Sept ans après les tueries perpétrées le 19 mars 2012 à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse, l’allée Monsonégo-sandler était inaugurée au sein du jardin Michelet, en hommage aux quatre victimes du terroriste Mohamed Merah, mardi. « Ce jour-là, j’ai vu de mes yeux ce que les yeux d’aucun homme ne peut accepter de voir, a soutenu Nicolas Sarkozy, président de la République de l’époque, présent au côté des familles et de la communauté juive. C’est innommable, cela ne doit pas se reproduire. »
A Toulouse, la communauté juive est depuis plusieurs années la cible d’actes antisémites. « On aurait pu croire qu’en 2012 les choses se seraient figées, mais rien du tout, nous sommes dans une flambée considérable, déplore Franck
Touboul, le président régional du Conseil représentatif des institutions juives (Crif). Toulouse est aujourd’hui une des places fortes de l’antisémitisme en France. » Régulièrement, il est contraint de reloger des familles, les rabbins sont régulièrement insultés, visés par des crachats. Pour que ces actes ne restent plus lettre morte, un référent judiciaire a été nommé par le Crif pour signaler tous les faits à un magistrat du parquet de Toulouse. « Un groupe local de traitement de la délinquance consacré à la lutte contre toutes les formes de discrimination a été mis en place, indique le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari. Entre mars et juin, nous avons eu 84 faits recensés, majoritairement des actes antisémites. »