«C’est dingue de devoir se justifier de ne pas boire»
Avant «Janvier sobre», des lecteurs racontent comment ils ont vécu un mois sans alcool
Si on mettait un pied en 2020 sans tituber? Des associations et des médecins piloteront « Janvier sobre », le premier mois sans alcool en France. Certains n’ont pas attendu 2020 pour dire non à un verre. Ils témoignent auprès de 20 Minutes.
La pression sociale revient dans de nombreux récits. « Trois semaines de combat contre mon entourage», se souvient Chloé, qui avait commencé 2019 avec la suppression de l’alcool comme bonne résolution. Emilie, elle, a été jusqu’à inventer de fausses excuses pour avoir la paix. « Au début, c’était très dur de dire non à l’alcool quand je sortais, alors je prétextais une maladie pour éviter de me justifier. Mes amis ont eu du mal à comprendre pourquoi je faisais ça, ils pensaient que j’en étais incapable. C’était limite vexant.» Au contraire, pour Sylvain, cette difficulté encourage à persévérer. «On doit se justifier de ne pas boire d’alcool et je trouve cela dingue. Ça me motive encore plus.»
De nombreux lecteurs assurent avoir ressenti certains bienfaits, qu’ils soient physiques, psychologiques ou financiers… Fanny a fait pour la première fois «Janvier sobre» en 2019 : «J’ai vu la différence au niveau de mon énergie, une peau plus belle, une perte de poids (4kg) et surtout une fierté personnelle.»
« J’économise beaucoup »
Clémence, très sportive, coupe le robinet à alcool avant chaque marathon, pendant un mois et demi. «Je substitue par des bières sans alcool. Elles font l’affaire pour les soirées. Pendant ces périodes, j’observe une amélioration de ma qualité de vie, une conscience et une perspicacité accrues.» Des bienfaits qui se ressentent aussi au niveau du portefeuille. Lucie, étudiante, avoue: «Je sors moins et donc sociabilise moins, mais j’économise surtout beaucoup.» De leur côté, les addictologues préviennent qu’on peut replonger, et ce dès le 1er février.