Le manifestant frappé au sol sera lui-même jugé pour violences
Les images de son arrestation ont fait le tour des réseaux sociaux. A l’issue de sa garde à vue, le manifestant frappé au sol par un policier, samedi à Paris, a été présenté lundi à un magistrat du parquet. Ce dernier lui a notifié sa convocation prochaine devant le tribunal correctionnel. Arrêté après s’en être pris aux forces de l’ordre lors de la manifestation des « gilets jaunes », Clément F., 20 ans, sera jugé pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, rébellion et participation à un groupement en vue de commettre des violences et des dégradations. Quatre fonctionnaires, qui sont intervenus au moment de son arrestation, ont déposé plainte contre lui.
«J’ai le sida, tu vas crever»
«Pour faire cesser l’agression», les fonctionnaires de police le frappent d’abord avec un «bâton souple». Clément F. tombe, harangue la foule, rapportent les policiers. Alors que ces derniers décident de l’interpeller, des manifestants leur jettent des bouteilles et des pierres. Un gardien de la paix tente de l’emmener dans une zone calme. Ce dernier se retrouve avec le jeune homme, allongé, visage en sang. Selon sa version, cet agent tente de lui venir en aide quand Clément F. lui crache au visage. «J’ai le sida, tu vas crever», lui lance-t-il. L’agent lui donne alors un coup sur la joue. «C’était la seule solution pour qu’il arrête de me cracher dessus», explique-t-il. Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a souhaité lundi que «la vérité soit faite».