La fièvre Ebola de retour en Guinée
Alors que la planète est loin d’en avoir fini avec la pandémie de Covid-19, l’afrique de l’ouest est à nouveau confrontée à une épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Sept cas, dont trois mortels, ont été recensés dimanche dans le sud-est de la Guinée, d’où était déjà partie la pire épidémie de l’histoire du virus (2013-2016). « Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein car on a géré la première épidémie, et la vaccination est [désormais] possible », a déclaré dès samedi soir le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah.
Selon le patron de l’agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta, une infirmière est décédée fin janvier à Gouecké, près de la capitale régionale Nzérékoré, et « plusieurs personnes ayant pris part à son enterrement ont, quelques jours après, commencé à avoir des manifestations de diarrhées, de vomissements, de saignements et de fièvre ».
Une mission va «délimiter la zone incriminée et déterminer les villages de toutes les personnes qui ont pris part à la cérémonie d’inhumation de cette première victime afin d’identifier les contacts et de les isoler», a expliqué Sakoba Keïta. Il faudra aussi déterminer l’origine de cette résurgence, qui pourrait provenir d’un «malade anciennement guéri dont la maladie s’est réveillée » ou d’une transmission par des «animaux sauvages», a souligné le Dr Keïta. L’OMS va déployer «rapidement» des moyens et faire en sorte que des doses de vaccin nécessaires soient « mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte», a affirmé son représentant à Conakry, Georges Ki-zerbo.