L’UE revoit à la hausse ses objectifs
Après l’union européenne, l’allemagne. Bruxelles vise désormais – 55% d’émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. Les dirigeants des 27 Etats membres étaient tombés d’accord sur cette ambition, mi-décembre. Mais, mercredi, le ministre allemand des Finances a annoncé que son pays comptait réduire de 65 % ses émissions d’ici à 2030. L’allemagne anticipe ainsi ce que devront faire ses voisins. Car il reste à définir la façon dont seront répartis les efforts supplémentaires pour atteindre ces – 55 %.
« Le 14 juillet, la Commission européenne mettra sur la table 13 directives, indique Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement européen. Il faut s’attendre à une révision des règles des marchés carbone européens, à un changement des standards CO2 pour l’automobile, à une révision des orientations de la Politique agricole commune ».
Négociations à venir
De quoi promettre d’âpres tractations entre les Vingt-sept. Elles n’attendront pas le 14 juillet. «Elles ont déjà commencé, lance Pascal Canfin. Et le prochain Conseil européen du 25 mai devrait porter, en partie, sur ce sujet.» Une certitude, la France devra revoir à la hausse son objectif. Le nouveau devrait se situer «entre – 43% et – 50% suivant les options retenues», indiquait-on, lundi, au ministère de la Transition écologique. Et pourquoi pas – 65%, comme l’allemagne? «Les gains d’émissions supplémentaires seront plus difficiles à chercher, explique Pascal Canfin, notamment parce que, contrairement à l’allemagne, nous sommes déjà sortis du charbon. »