La Cartoucherie prend ses quartiers
Lieux de coworking, restaurants et espaces verts se côtoient pour former un quartier écoresponsable
Dans une ancienne usine de fabrication de cartouches se dressera dans quelques mois une armée de restaurants et autres commerces de bouche. A ses côtés, un groupe scolaire, des espaces verts et des logements privés et sociaux prennent place. Dans le quartier de la Cartoucherie à Toulouse, impossible de passer à côté : un projet écoresponsable se construit depuis 2006. L’idée? Faire un lieu agréable à vivre où mixité sociale et activités culturelles et sportives s’allient à un projet écologique. « Nous avons voulu conserver la grande halle qui date de la Première Guerre mondiale pour garder l’âme du quartier », explique Annette Laigneau, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’urbanisme.
Après une phase de dépollution, cette ancienne usine de 12 000m² devrait accueillir quatre pôles d’activité en 2022. Outre les commerces de bouche et les 25 restaurants, la Cartoucherie aura son espace de coworking, son pôle culturel et un autre consacré aux sports et loisirs. Derrière ce projet d’envergure, « il y a vraiment l’intention de construire un lieu de vie et de rencontres, continue Annette Laigneau. Bien sûr, cet espace sera écoresponsable et adapté à tous.» Un peu plus loin, dans les espaces verts qui entourent les logements, des perchoirs à oiseaux ont été installés dans les arbres, et l’an passé pas moins de 31 poussins y sont nés.
« L’effet TGV » attendu
Le maire du quartier, Bertrand Serp, souligne, lui, qu’en 2024 la distance entre Paris et Toulouse va se réduire. Une nouvelle ligne de TGV devrait, en effet, permettre de relier les deux villes en trois heures contre 4 h 30 de nos jours. « Nous allons avoir besoin de logements pour tous ceux qui vont avoir envie de s’installer chez nous », commente Bertrand Serp. Et quand ils viendront ici, ils verront un quartier vert, calme avec des appartements et des maisons individuelles qui consomment peu. » Sur ce site de 33 hectares, un groupe scolaire, composé de 18 classes et de deux crèches, a également été construit. Un EHPAD devra aussi accueillir 89 résidents et aura une unité spécialisée pour les personnes atteintes de la maladie d’alzheimer. « Tous les logements n’ont pas encore été bâtis, ajoute Annette Laigneau. Certains sont encore disponibles à la vente. » Une partie du parc immobilier sera d’ailleurs réservée aux primo-accédants à faible revenus. Car le projet met depuis toujours l’accent sur la mixité, qu’il s’agisse de populations ou d’espaces. Alors que les premiers habitants ont emménagé en 2015, certains, réunis en collectifs, demandent qu’il soit fait davantage de place à la nature. D’après la mairie, ce n’est qu’une question de temps ou de communication, la crise sanitaire a repoussé certains chantiers et annulé plusieurs rencontres avec les riverains. Toujours en travaux, l’écoquartier a encore quelques années devant lui pour insuffler tout son vert à la ville rose.
Le chantier de ce projet hors-norme a été lancé en 2011 et devrait prendre fin en 2025.