Jusqu’à 13 points entre eux deux
À la veille du second tour, l’avantage d’Emmanuel Macron s’est nettement creusé depuis le 10 avril. Son avance n’allait que de 2 à 6 points dans les enquêtes juste après le premier tour, elle est désormais de 10 à 13 points dans les enquêtes les plus récentes. Des sondages qui ne prennent pas encore complètement les effets du débat de mercredi.
de dédiabolisation en vue du second tour. Sur la question du voile, qu’elle veut interdire dans l’espace public, elle a semblé louvoyer : « C’est un problème complexe », a-t-elle dit samedi. Comme si elle ne voulait pas braquer les électeurs et électrices de Jean-Luc Mélenchon, la principale réserve de voix. Et puis, mercredi soir, lors du débat, Marine Le Pen est revenue sur une position rigoriste d’interdiction pure et simple. Emmanuel Macron s’est aussi essayé à faire des appels du pied à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, et de manière assez spectaculaire, après un premier tour particulièrement droitier : il s’est dit prêt à arrêter sa réforme des retraites à 64 ans au lieu de 65, mais a surtout réalisé un virage écologiste remarqué.
Les clins d’oeil envoyés à la gauche d’Emmanuel Macron ont-ils convaincu ? Le sondeur d’Ipsos Mathieu Gallard est sceptique : « Certes, les reports de JeanLuc Mélenchon sur Emmanuel Macron sont un peu meilleurs mais, dans nos enquêtes qualitatives, il est évident que c’est un effet de la rediabolisation de Marine Le Pen d’entre les deux tours. » Malgré la volonté affichée par le camp Macron de faire une campagne « projet contre projet », au fond, face à l’extrême droite, il semble que ce soit toujours la peur qui l’emporte. Pour le moment.
Lors du débat, Marine Le Pen est revenue sur une position rigoriste d’interdiction pure et simple du voile.