« DEFIANCE », FAIT UN PARI OSÉ ET RISQUÉ
La série, diffusée dès ce mardi, 22 h 15, sur Syfy, se décline simultanément en jeu vidéo
Une série télé, un jeu vidéo, un univers SF à la sauce western et un budget supérieur à 100 millions de dollars. C’est l’ambitieuse équation de la série « Defiance », qui débarque ce mardi à 22 h 15 sur la chaîne américaine Syfy. « L’aboutissement de plus de cinq ans de travail », explique le producteur Kevin Murphy, qui troque la banlieue de « Desperate Housewives » pour une Terre transformée par l’arrivée d’une arche de Noé interstellaire. Dans « Defiance », les hu- mains tentent de cohabiter avec sept espaces extraterrestres, après une guerre totale conclue par un armistice précaire. NBC Universal, lui, essaye de faire coexister la série avec un jeu de tir massivement multijoueurs (MM0) conçu par Trion Worlds, disponible sur PC, Xbox et PS3.
Diffusion simultanée
Selon Kevin Murphy, « trouver des synergies avec le second écran sur des années, c’est le Graal ». Concrètement, un personnage peut disparaître du petit écran pour faire son apparition dans le jeu. Avec des mises à jour régulières, l’architecture MMO permet de proposer des missions éphémères suivant les événements de la série. Compast, la maison mère de NBC et Syfy, a misé sur un lancement mondial et une diffusion simultanée aux Etats-Unis et dans une demi-douzaine de pays. En France, Syfy propose le choix entre la VOST et la VF.
Les épi- sodes seront disponibles en rattrapage pour les abonnées à CanalSat. Si le jeu connaît des débuts difficiles, qui devraient être corrigés par un patch, la série créée par le papa de « Farscape », Rockne O’Bannon, fait mouche. Lorgnant du côté de « Firefly », « Defiance » est portée par la relation bouillonnante entre un père humain (Grant Bowler) et sa fille adoptive extraterrestre (Stephanie Leonidas). Malgré des effets spéciaux inégaux, la mythologie a le potentiel pour satisfaire des téléspectateurs orphelins depuis la fin de « Battlestar Galactica ». Quatre ans qu’ils attendaient ça.