20 Minutes

L’INDISPENSA­BLE BRANDAO

Saint-etienne affronte Lorient en quart de finale

- BERTRAND VOLPILHAC

Il n’a pas l’élégance d’un Ibrahimovi­c, ni même la technique d’un Valbuena, encore moins le démarrage d’un Lavezzi. Au fond, Brandao n’a d’ailleurs pas grand-chose pour lui. Raillé à en crever, l’attaquant brésilien a pourtant réussi partout où il est passé. Que ce soit au Shakhtar Donetsk en Ukraine, à Marseille, ou plus récem-

« J’ai connu des gars qui avaient la gagne en eux, mais ils ne faisaient pas la moitié des efforts de Brandao. » Rudy Riou

ment à Saint-Etienne, Brandao sait se rendre indispensa­ble. Et il le sera une fois de plus ce mardi en quart de finale de Coupe de France face à Lorient. « Sur le terrain, c’est quelqu’un de très important, avance son ancien coéquipier à l’OM, le gardien lensois Rudy Riou. Il pèse, il use mentalemen­t et physiqueme­nt ses adversaire­s. Il est chiant à jouer. » Et, contrairem­ent à ce que ses célèbres ratés laissent à penser, il n’est pas si maladroit. Derrière Ibrahimovi­c et Gameiro, il est même le troisième attaquant le plus rentable de Ligue 1 avec un but toutes les 130 minutes, pour dix au total. Et puis, surtout, il a ce truc en plus. « Quand tu vois le travail qu’il fait au quotidien à l’entraîneme­nt, que tu le vois courir comme un fou, tu te demandes quand il va s’arrêter ? raconte Riou. Bah jamais ! J’ai connu des gars qui avaient la gagne en eux, mais ils ne faisaient pas la moitié des efforts de Brandao. » C’est comme ça qu’en Ligue des champions face à l’Inter Milan ou deux saisons de suite en Coupe de la Ligue avec l’OM, il est allé chercher la qualificat­ion avec les dents. « Je ne suis pas un porte-bonheur, juste un joueur qui se donne à 100 % au sein d’une équipe », coupe-t-il, histoire de confirmer que la chance n’a rien à voir avec son solide palmarès, lui qui a été champion d’Ukraine (3 fois), de France et vainqueur de deux Coupes de la Ligue. Et s’il n’en ajoute pas une troisième samedi soir face à Rennes en finale, personne dans le Forez ne lui en voudra. « Quand tu es supporter et que tu vois un mec qui s’arrache à 200 %, ajoute Riou, quoi qu’il arrive, tu préfères en avoir onze comme lui que cinq talentueux et six branleurs. »

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L’attaquant stéphanois Brandao.

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